Dernière mise à jour à 08h52 le 06/02
Le Premier ministre libyen Fayez Sarraj, soutenu par l'ONU, a fermement condamné dimanche une attaque armée contre les familles déplacées de Tawergha, au sud de Misrata, à quelque 180km au sud-ouest de Tripoli.
C'est une "intimidation des groupes armés envers les familles de Tawerghis près de la région de Gararat al-Gatf, visant à compromettre l'accord de réconciliation entre les villes de Misrata et de Tawergha", a-t-il estimé dans un communiqué.
"Ces groupes ont compromis et continuent de compromettre les efforts libyens de parvenir à un consensus", a dénoncé M. Sarraj, notant qu'il fallait continuer de soutenir la mise en oeuvre de l'accord de réconciliation signé en ao?t 2016 entre les deux villes.
Les médias locaux ont rapporté que des groupes armés avaient attaqué un camp temporaire réservé aux déplacés de Tawergha, br?lant leurs tentes, battant certains d'entre eux et volant des véhicules. Ces groupes seraient proches du Conseil militaire de Misrata, qui refuse le retour des Tawerghis dans leur ville.
Le 26 décembre dernier, M. Sarraj avait annoncé que ces derniers rentreraient le 1er février dans cette ville qu'ils avaient d? fuir il y a plusieurs années. Mais les milices de Misrata ont refusé leur retour, accusant les Tawerghis de s'être alliés avec les forces de l'ancien dirigeant libyen Moammar Kadhafi lors du siège de Misrata en 2011.