Le chef de la diplomatie éthiopienne Workneh Gebeyehu a souligné mercredi que l'Ethiopie et l'Egypte voisine étaient des partenaires de longue date, au-delà du fait qu les deux pays sont tous riverains du fleuve Nil.

Il a tenu ces propos lors des entretiens avec son homologue égyptien Sameh Shoukry, en marge de la 6ème réunion de la Commission ministérielle mixte des deux pays, selon un communiqué rendu public par le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

M. Gebeyehu a appelé à un renforcement davantage des relations bilatérales, avec un accent particulier sur les domaines d'intérêt prioritaire.

Les relations diplomatiques entre l'Ethiopie et l'Egypte dépassent le fait que ces deux pays sont riverains du Nil, et la question du Grand barrage de la renaissance (GERD) que construit l'Ethiopie sur le Nil bleu, l'un des principaux affluents du fleuve.

M. Shoukry a pour sa part affirmé que les réunions de haut niveau entre l'Egypte et l'Ethiopie avaient pour but de renforcer le partenariat en matière d'éducation, de culture, de commerce et d'investissement.

Les relations diplomatiques entre l'Ethiopie et l'Egypte sont liées dans une large mesure au Nil bleu, un cours d'eau qui trouve sa source en Ethiopie et traverse l'Ethiopie, le Soudan et l'Egypte.

La construction sur ce fleuve du GERD constitue une question majeure dans les relations entre l'Ethiopie et l'Egypte, depuis sa mise en chantier en avril 2011. Il s'agit d'un projet de 80 milliards de birrs éthiopiens (près de 4,7 milliards de dollars). Une fois achevé, il devrait être le plus grand barrage sur le continent africain, avec un bassin totalisant 74 milliards de mètres cubes.

L'Ethiopie et le Soudan sont parvenus à un accord sur la construction de ce barrage, en revanche l'Egypte a exprimé de manière répétée ses préoccupations.

Les trois pays ont formé en 2012 une commission tripartite pour développer la compréhension mutuelle sur cette question et étudier les impacts du projet sur les trois pays.