Les cinq partis et formations politiques du Burkina Faso ayant obtenu au moins 3% de suffrages exprimés lors des élections législatives de 2015, se sont partagé jeudi une enveloppe de 500 millions de FCA au titre de la subvention de l'Etat, a-t-on appris du ministère en charge de l'Administration.

Selon la répartition, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP au pouvoir) vient en tête avec 227,25 millions de F CFA, suivi de l'Union pour le progrès et le changement (UPC, principal parti d'opposition) 134,5 millions, du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de Blaise Compaoré) 86,5 millions, de la nouvelle alliance du Faso (NAFA, proche de Djibril Bassolé, l'ex-ministre des Affaires étrangères incarcéré) 27,2 millions et de l'UNIR/PS (parti sankariste) 24,55 millions.

A la date du 23 octobre 2017, 148 partis et formations politiques ont été légalement reconnus conformément aux dispositions de la loi au Burkina Faso, avait annoncé mercredi, le gouvernement qui prévoit une opération d'assainissement de ce domaine.

L'opération d'assainissement du fichier des partis et formations politiques, menée courant septembre et octobre 2017, fait ressortir 106 partis et formations politiques en règle vis-à-vis de leurs propres textes statutaires, 38 dans une situation irrégulière et 4 partis politiques dont la situation n'est pas complètement élucidée.

"En cas de non-respect de leurs textes statutaires, les partis et formations politiques s'exposent à des sanctions telles que prévues par les articles 28 et 29 de la Charte des partis et formations politiques", prévient le gouvernement dans son communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres.

Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour l'application des sanctions prévues à cet effet, conformément aux lois et règlements en vigueur.