La chambre d'accusation près la Cour d'appel de Bamako a rejeté la demande de mise en liberté du général Amadou Haya Sanogo, l'ex-chef de la junte militaire qui a renversé l'ancien président malien Amadou Toumani Touré en mars 2012, et de ses 13 autres accusés, a appris mardi un correspondant de Xinhua.

Me Cheick Oumar Konaré, leur avocat, qui a donné l'indication, a ajouté qu'il "ignore pour le moment" le motif du rejet.

Pour lui, ce rejet "n'est pas justifié", raison pour laquelle il a annoncé qu'il "fera pourvoir devant la cour de cassation".

Le général Sanogo et ses co-accusés "sont en détention préventive depuis 2013", a-t-il rappelé, et sont poursuivis pour avoir tué plusieurs dizaines de militaires qui tentaient de leur reprendre le pouvoir.

Au cours d'une conférence de presse lundi, les femmes des militaires et paramilitaires maliens détenus à la suite du contre coup d'état du 30 avril 2012 ont exigé jugement ou libération de leurs époux.

Elles ont fait valoir que leurs conjoints doivent bénéficier d'une liberté provisoire, selon la loi, puisqu'ils ont été maintenus en détention préventive, sans jugement, depuis plus de trois ans.