Dernière mise à jour à 08h46 le 14/11
Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), deux mouvements issus de l'ancienne rébellion à dominante musulmane Séléka, ont fait savoir cette semaine qu'ils étaient fermement opposés à l'installation du préfet de la Nana-Gribizi (centre-nord), Augustin Tombeau.
"Le préfet peut venir, mais pas avec plus de deux agents de sécurité", a déclaré samedi le porte-parole du MPC, Algoni Tidjani. Selon lui, le nouveau préfet compterait dans sa suite des policiers, des gendarmes et même des militaires, ce que le mouvement ne tolère pas.
M. Tidjani a indiqué que le gouvernement centrafricain ainsi que la mission onusienne MINUSCA sont au courant de cette prise de position.
Le FPRC est sur la même ligne. Dans un communiqué publié le 6 novembre, il note que le préfet "peut venir comme tout citoyen centrafricain, sans armes ni militaires à sa disposition, sans quoi ce serait une provocation et le mouvement se réserve le droit de réagir".
Le ministre de la Sécurité, Henri Wanzet Linguissara, a dit s'étonner de ces prises de position, qu'il trouve injustifiées.
En octobre dernier, la MINUSCA soutenait que le déploiement des préfets et sous-préfets était "un pas extrêmement important pour la restauration de l'autorité de l'Etat sur tout le territoire et la résolution des conflits". Pour ce faire, elle a proposé d'appuyer les nouvelles autorités préfectorales "dans leur mission d'?uvrer à la restauration de l'ordre et de la sécurité dans les régions".
Le président Faustin-Archange Touadéra s'est rendu début novembre à Birao (extrême nord-est), présentant notamment à la population le nouveau préfet de la Vakaga, Léonard Mbélé.