Dernière mise à jour à 09h37 le 28/09
Le nouveau président du Parlement burkinabè Alassane B. Sakandé, a reconnu mercredi "l'insuffisance de moyens" dans la lutte contre le terrorisme, alors que les actes d'agressions se multiplient notamment au nord du pays.
S'exprimant à l'ouverture de la 2e session ordinaire de l'Assemblée nationale, M. Sakandé qui a remplacé Salifou Diallo (décédé) à la tête du parlement a déclaré que "la récurrence de tant d'agressions aussi laches qu'insoutenables achève de convaincre que notre pays est devenu une cible privilégiée d'une funeste entreprise de déstabilisation".
Il a félicité les forces de défense et de sécurité pour la "résistance héro?que qu'elles opposent à cette nébuleuse extrémiste".
Malgré tout, "nous devons le reconna?tre: l'insuffisance des moyens reste une réalité", a-t-il dit.
Le président de l'Assemblée nationale a souligné que "face au terrorisme grandissant et à toutes les formes de criminalité transfrontalière, la réponse ne sera pertinente et opérante que si elle s'inscrit dans le cadre d'une action concertée et sous-régionale".
Le nord du Burkina Faso est régulièrement la cible d'attaque terroriste contre l'armée et les populations civiles.
Mardi soir deux gendarmes burkinabè sont morts et deux autres blessés quand leur véhicule a sauté sur une mine explosive dans le nord du Burkina Faso, où s'est retranché un djihadiste burkinabè du nom de Malam Ibrahim Dicko qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de l'armée et contre les villageois.
Depuis quelques mois les assaillants procèdent par des attaques aux engins explosifs.
En ao?t dernier, des terroristes ont ouvert le feu dans un restaurant turc à Ouagadougou, où ils ont tué 19 personnes et blessé une vingtaine d'autres, avant d'être abattus par les forces de défense et de sécurité burkinabè. Cette attaque qui a été commise par deux jeunes armés de kalachnikov n'a pas encore été revendiquée.