Dernière mise à jour à 08h45 le 21/09
Le président nigérian Muhammadu Buhari a approuvé une procédure de proscription du groupe Peuple indigène de Biafra (IPOB), a rapporté mercredi le ministre de l'Information, Lai Mohammed.
S'adressant aux journalistes à Abuja, capitale du Nigeria, M. Mohammed a rapporté que ce groupe avait écrit à des pays occidentaux pour porter des allégations de génocide dans le sud-est du pays.
"Pour tous ceux qui sont soucieux de légalité, j'ai une bonne nouvelle, le président a approuvé la procédure de proscription de l'IPOB et il a bien donné son approbation à cette procédure avant de partir, aussi cette procédure est entamée", a-t-il dit.
Le ministre a déclaré aux journalistes qu'il avait d? faire face à la question de l'IPOB dans un grand nombre de programmes radiophoniques et télévisés au cours des derniers jours.
Il a reconnu que les individus ou les groupes avaient le droit de rechercher l'autodétermination mais que cette poursuite devrait se faire par des moyens légaux et non violents.
Il a commenté que l'IPOB était un dispositif politique adopté contre l'administration de M. Buhari et soutenu par une coalition de mécontents et de pillards.
L'IPOB a décidé d'étendre sa campagne à l'étranger en écrivant à des gouvernements et parlements occidentaux pour proférer des allégations de génocide en utilisant des vidéos falsifiées pour tromper le public, selon le ministre.
L'IPOB a entrepris des manoeuvres diplomatiques en installant son siège financier en France et une station de radio à Londres, selon le ministre, qui ajoute que le gouvernement mettra fin au financement de ce groupe par la diaspora.
Vendredi dernier, le siège de la défense du Nigeria a qualifié ce groupe d'organisation terroriste activiste, appelant les parents à dissuader leurs enfants de rejoindre ce groupe.
Les actes de ce groupe comprennent le blocage non autorisé de routes publiques, l'extorsion d'argent auprès de civils innocents dans des barrages routiers illégaux, et la possession et l'utilisation d'armes à feu, selon l'armée.