Dernière mise à jour à 08h59 le 19/09
Le calme est revenu lundi après-midi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), après le mouvement de panique qui a été observé dans la matinée dans plusieurs communes de Kinshasa.
Peu avant 10 heures, heure locale, de centaines de parents ont accouru vers les écoles pour récupérer leurs enfants. De nouvelles faisant état de violences provoquées par des étudiants a circulé dans la ville.
Selon un parent du quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, tout est parti d'une rumeur qui a circulé annon?ant qu'un groupe de personnes non identifiées passent dans des écoles pour demander aux responsables de faire sortir les élèves.
Richard Kanda, vendeur de vêtement, a vite fermé sa boutique en affirmant que des inconnus ont attaqué plusieurs écoles de Kinshasa.
Il a lancé un appel aux autres vendeurs d'aller chercher leurs enfants à l'école.
"Certains parlent des gens non identifiés, d'autres parlent des étudiants en colère qui auraient demandé aux responsables d'écoles de libérer les enfants, parce que les enseignants et les professeurs d'université ne sont pas payés. Nous ne connaissons pas son origine. Le mouvement s'est généralisé", a indiqué la même source.
Dans sa relation des faits, ce parent fait remarquer que la police a tenté d'empêcher les parents de récupérer leurs enfants. Mais ces parents, pris de panique, ont forcé les portes des écoles pour faire sortir leurs enfants.
Dans certaines écoles, les responsables ont refusé de libérer les enfants, comme au Complexe scolaire Mgr Moke dans la commune de Kalamu et au collège Saint Raphael de Limete.
Dans d'autres par contre, les écoliers ont été libérés. C'est notamment le cas du collège Don Bosco, dans la commune de Masina.
Le responsable de cette école catholique, Frère Nestor Kolela, affirme qu'ils ont été obligés de libérer les enfants pour "éviter des accidents".
"Nous avions bien commencé le matin comme d'habitude. Puis on a vu un groupe de parents venus retirer leurs enfants. Comme ils étaient nombreux, et pour éviter des accidents, chaque parent a récupéré son enfant et est parti. Ceux qui sont restés nous les gardons jusqu'à ce que leurs responsables viennent les chercher", a-t-il affirmé.
Jusque dans l'après-midi, aucune autorité congolaise n'a donné le moindre commentaire sur ce mouvement de panique générale.
Seul, le bourgmestre de la commune de Kalamu, Jean-Claude Kadima, qui a lancé un appel au calme et a mis en garde ceux qui propagent cette rumeur.
"Il ne faut pas céder à ces rumeurs, il ne faut pas céder à tout ?a. Tout est calme", a-t-il assuré.
Il a aussi affirmé qu'aucune école de sa municipalité n'a libéré les enfants. Il parle de fausses rumeurs.
Pour sa part, la Police nationale congolaise (PNC) a invité également les parents et les responsables des écoles au calme, indiquant qu'aucun mouvement des étudiants n'a été constaté dans la ville, pour aller faire sortir les enfants des écoles.