Dernière mise à jour à 12h59 le 03/07
Le projet de création et de mise en exploitation d'une flotte de taxis dans les grandes villes béninoises, dénommé "Bénin Taxis", entrera dès lundi dans sa phase opérationnelle, a appris dimanche Xinhua auprès du ministère du plan et du développement, à Cotonou.
Initiée par le gouvernement béninois, en vue de la création d'emploi aux jeunes béninois et de la modernisation du transport urbain dans les grandes villes du pays, cette flotte de véhicules est dotée d'un dispositif de géolocalisation et de tracking.
De même, un cadre de suivi électronique permanent est mis en place et un service d'appui-conseil continu est prévu aux trois cents artisans recrutés et formés à cet effet, dans le sens de l'efficacité et de la rentabilité des activités de la flotte.
"Ce projet de création et de mise en exploitation d'une flotte de taxis dans les grandes villes béninoises, permettra, non seulement de réduire le nombre de taxi moto en circulation dans les villes, notamment Cotonou, mais aussi la pollution atmosphérique, sources de nombreuses maladies, notamment les infections respiratoires aigu?s, dans la capitale économique béninoise", a confié à Xinhua, Delphin Gandonou, spécialiste des questions environnementales.
Il a estimé que le système de transport actuel de Cotonou, outre les rares taxis autos et quelques bus, est constitué en majorité de taxis moto, qui assurent un r?le important en matière de déplacement des personnes et des biens à l'intérieur de la ville de Cotonou.
"A Cotonou, en particulier, la pollution de l'air proviendrait en grande partie de l'échappement des gaz des véhicules d'occasion communément appelés " Venus de France " qui sont continuellement importés sans aucun contr?le technique, et d'un nombre impressionnant de deux-roues, généralement des taxis moto, qui circulent à Cotonou", a-t-il déploré.
"Sur la base de ces trafics, on obtient dans la ville de Cotonou une émission journalière d'environ 83 tonnes du gaz carbonique dont 59% générées par les deux roues et 36 tonnes d'hydrocarbures volatiles pour lesquelles les deux roues sont presque entièrement responsables", révèle une étude réalisée par la Banque Mondiale sur la qualité de l'air dans les villes de l'Afrique subsaharienne.
"L'estimation de l'évolution prévisible de la pollution dans les années futures montre que, sans modification des habitudes et du parc d'automobiles, les émissions augmenteraient de fa?on très importante indépendamment du polluant considéré", fait observer la même étude de la Banque Mondiale.