Le président sud-soudanais, Salva Kiir, a appelé vendredi le chef de l'armée qu'il vient de destituer, Paul Malong, à ne pas entrer dans la rébellion.

Le président Kiir a révélé que M. Malong était toujours furieux et qu'il avait quitté Juba mardi pour sa ville natale, Aweil, dans le nord-ouest de la capitale, avec un nombre important de ses fidèles gardes du corps.

"Hier (jeudi), quand je lui (Malong) ai parlé pour la dernière fois, il n'était pas de bonne humeur. Il était belliqueux. J'ai essayé de le calmer mais il était sauvage", a révélé M. Kiir à Juba.

D'après les officiels, l'ancien chef d'état-major, remplacé par le général James Ajongo, était attendu jeudi à Juba, mais il se trouve en fait à Yirol, dans l'Etat des lacs orientaux situé à environ 307 km au nord-ouest de la capitale.

M. Kiir a révélé vendredi matin qu'il avait essayé de parler au général Malong mais que ce dernier se reposait car jeudi la pression sanguine de l'ancien chef de l'armée était très élevée.

Le président a voulu taire les craintes de la population quant à une confrontation armée avec son ancien chef d'état-major général de l'armée. Le règne du général Malong à la tête de l'Armée du Soudan du Sud (SPLA) laisse l'armée avec une image ternie d'accusations de meurtres de masse de civils, de viols, de pillages et de défections d'officiers haut-gradés qui accusaient le général Malong d'avoir favorisé ses compatriotes de la tribu Dinka.

Le président a également ajouté qu'il était toujours en communication avec le général Malong et qu'il avait garanti à lui et à ses gardes du corps leur sécurité à leur arrivée à Juba.

Le départ de l'ancien de l'armée de Juba a également poussé des dirigeants influents des communautés des différents clans Dinka à organiser des vols vers Yirol pour convaincre le général d'abandonner tout projet de rébellion.