Jeudi, le Soudan du Sud a nié les informations selon lesquelles il aurait demandé au gouvernement soudanais de fermer les bureaux du parti d'opposition SPLM-IO dirigé par le premier vice-président déchu, Riek Machar.

Mawien Makol Arik, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré à Xinhua que le gouvernement avait demandé à Khartoum d'arrêter d'aider les groupes d'opposition sud-soudanais à utiliser le territoire soudanais pour lancer une guerre contre Juba, mais pas de fermer les bureaux du parti.

"Nous n'avons pas demandé à Khartoum de fermer des bureaux rebelles sur leur territoire mais nous avons demandé au Soudan de s'abstenir de soutenir les membres qui s'opposent au gouvernement du Soudan du Sud afin de créer un environnement qui nous permettra d'appliquer l'accord de coopération", a expliqué M. Arik.

M. Arik a ajouté que le Soudan du Sud s'était engagé à mettre en place des accords signés avec le Soudan, précisant que les membres d'un comité conjoint sur les frontières des deux pays s'était récemment réuni dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba pour accélérer le processus de résolution des conflits transfrontaliers.

Il a appelé le gouvernement soudanais à ne pas faire de déclarations contradictoires qui seraient susceptibles d'entraver les efforts pour restaurer les relations entre les deux voisins et à accorder plus de temps pour la mise en place de l'accord signé.

Le président soudanais Omar el-Béchir a donné au Soudan du Sud jusqu'à la fin de l'année 2016 pour mettre en place l'accord de coopération signé entre les deux pays en 2012.

L'accord de coopération conjoint prévoit des mécanismes pour le pétrole et le commerce, la sécurité, la démarcation des frontières ainsi que le statut de citoyen.

Le Soudan du Sud accuse Khartoum de soutenir les forces d'opposition loyales à M. Machar, alors que Khartoum accuse Juba d'accueillir et de soutenir les groupes armés qui se battent contre le gouvernement soudanais dans les régions du Kordofan et du Nil Bleu.