Dernière mise à jour à 11h35 le 03/12
Lul Ruai Koang, porte-parole de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), a réfuté vendredi les allégations de purification ethnique en cours à Juba et de préparation d'offensive militaire contre des civils dans l'état d'Equatoria dans le centre du pays.
M. Koang a rejeté comme infondées ces allégations d'experts des droits de l'Homme de l'ONU et de l'envoyé des états-Unis au Conseil des droits de l'Homme, affirmant que les forces gouvernementales ne faisait que combattre les combattants d'opposition dans tout le pays pour restaurer l'état de droit.
"C'est une accusation infondée créée de toutes pièces par les éléments anti-paix qui tentent toujours de diviser la population du Soudan du Sud pour servir leurs intérêts politiques personnels", a déclaré M. Koang aux journalistes à Juba.
Il a également indiqué que les nouveaux affrontements entre les forces gouvernementales et les troupes fidèles à l'ex-vice-président limogé Riek Machar avaient fait au moins onze morts dans le nord du Soudan du Sud depuis le 25 novembre.
L'ambassadeur des états-Unis auprès du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, Keith Harper, a déclaré mercredi que le gouvernement du Soudan du Sud avait constitué une milice de 4.000 personnes pour lancer des attaques d'ici quelques semaines.
Les experts des droits de l'Homme de l'ONU ont mis en garde mercredi qu'une épuration ethnique régulière avait lieu actuellement au Soudan du Sud dans un contexte d'aggravation des divisions ethniques et de recrudescence des recrutements armés dans des régions qui bénéficiaient d'une paix relative jusqu'à l'éclatement des violences de juillet.
De nouvelles violences ont éclaté en juillet au Soudan du Sud suite à des affrontements survenus entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et celles loyales à l'ex-premier vice-président Riek Machar, causant des centaines de morts et des déplacements massifs de populations vers les pays voisins.