Dernière mise à jour à 08h47 le 16/11
Les combats entre les forces rivales de l'Etat fédéral dans la ville de Galkayo, dans le centre de la Somalie, ont fait plus de 90.000 déplacés, dont au moins 20.000 enfants, ces six dernières semaines, a annoncé mardi un officiel de l'ONU.
Le représentant du Fonds de l'ONU pour l'Enfance (UNICEF) en Somalie, Steven Lauwerier, a déclaré qu'un grand nombre d'enfants déplacés vivait dans des camps et que plusieurs enfants étaient vulnérables.
"C'est une situation très grave pour les enfants de Galkayo qui devrait avoir un impact majeur sur leur éducation et leur vie", a déclaré M. Lauwerier dans un communiqué publié dans la capitale somalienne Mogadiscio.
Galkayo est actuellement divisé en deux districts, avec l'Etat de Galmudug gouvernant le district sud et l'Etat du Puntland, le district nord.
La ville est rongée par des affrontements récurrents entre les forces de Galmudug et du Puntland, les derniers en date ayant fait 45 morts, dont des civils.
Des affrontements ont continué malgré un cessez-le-feu signé à Abou Dhabi entre les dirigeants de Galmudug et du Puntland, mais un calme relatif est désormais de retour à Galkayo.
D'après l'UNICEF, toutes les écoles de Galkayo sont restées fermées pendant les six semaines de combat, affectant plus de 20.000 enfants et jeunes gens.
Des enseignants ont été blessés, quatre écoles endommagées et cinq écoles situées à l'extérieur de la ville sont fermées et servent d'abris pour des déplacés.
"Nous devons nous assurer qu'il existe des endroits permettant aux enfants d'apprendre dans un environnement s?r, soit dans des espaces temporaires, soit dans des écoles en dehors de la ville. Les enfants doivent avoir accès à des cours de rattrapage et leurs écoles doivent être protégées", a insisté M. Lauwerier.
L'agence onusienne s'est associée à ses partenaires pour établir des espaces d'enseignement temporaires pour les enfants déplacés. Les équipes travaillent également pour faire en sorte que les enseignants soient rémunérés en conséquence.