Dernière mise à jour à 10h42 le 22/09
Le Soudan du Sud a célébré mercredi la Journée internationale de la Paix alors que ce pays ravagé par les conflits tente de raviver les espoirs de paix.
Dans un discours à l'occasion des festivités célébrant cette journée internationale à Juba, le vice-président du Soudan du Sud James Wani Igga a appelé les citoyens désespérés à restaurer les espoirs et la confiance dans le gouvernement de transition pendant que celui-ci prépare la voie à une mise en ?uvre de l'accord de paix, afin de parvenir à une paix permanente.
"La paix est le désir ultime de la vie humaine et nous travaillons d?r pour apporter le bonheur à notre population civile", a déclaré le vice-président.
Une nouvelle vague d'affrontements a éclaté le 8 juillet au Soudan du Sud entre les troupes loyales au président Salva Kiir et celles fidèles à l'ex-vice-président Riek Machar, faisant des centaines de morts et contraignant plus de 100.000 autres personnes à fuir vers les pays voisins.
Ces combats ont forcé M. Machar à quitter Juba, la capitale du pays, et il a depuis été remplacé par Taban Deng Gai au poste de premier vice-président, une man?uvre qui a provoqué une nouvelle division au sein de l'ex-mouvement rebelle connu sous le nom de A/MPLS-En Opposition.
Une coalition d'acteurs de la société civile, comprenant des organisations internationales et des agences du gouvernement, s'est réunie au Centre culturel de Nyakuron pour célébrer la Journée de la Paix avec pour thème "Ensemble nous pouvons guérir la nation".
"Si le gouvernement peut utiliser une partie de ses efforts pour rebatir la cohésion nationale, alors nous pouvons dire fièrement que la paix reviendra dans notre pays", a déclaré à Xinhua, John Akol, élève à l'école secondaire de Juba Day.
Le pays ne pourra parvenir à une paix relative que si la communauté internationale est en mesure d'exercer suffisamment de pression sur le gouvernement pour veiller à ce qu'il respecte l'accord actuel de bonne foi, a déclaré M. Akol.
James Okuk, analyste politique à l'Université de Juba, a déclaré à Xinhua que cette journée signifiait beaucoup pour ce pays ravagé par la guerre, car il rappelle aux dirigeants leur trajectoire vers la paix et la manière d'envisager la coexistence complète et la réconciliation dans le pays.
"Nous ne voulons pas qu'un seul Sud-Soudanais vive à l'extérieur du pays en tant que demandeur d'asile, réfugié ou personne déplacée", a déclaré M. Okuk.