Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) refuse d'intégrer les ex- combattants du Mouvement du 23 mars (M23) au sein de l'armée nationale, a annoncé jeudi à la presse, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
"Le gouvernement n'accepte pas l'intégration des éléments de l' ex-rébellion du M23 au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)", a déclaré M. Mende, ajoutant que " cela d'autant plus qu'une telle intégration, individuelle ou collective, ne fait pas partie des obligations qui lui incombent aux termes des pourparlers de Kampala".
Pour le gouvernement rd-congolais, la seule option qui a été retenue au cours de ces pourparlers concernant l'avenir de ces éléments est la démobilisation, suivie de la réinsertion sociale.
"Sous réserve de l'amnistie à accorder, la démobilisation et la réinsertion sociale des combattants de l'ex-rébellion du M23 seront effectuées par les structures appropriées de l'Etat avec le soutien de la MONUSCO et des autres partenaires", a-t-il poursuivi.
Depuis la fin des combats dans l'est, la majorité des ex- combattants du M23 sont refugiés en Ouganda et au Rwanda. Seulement 385 combattants de l'ex-rébellion sont gardés par les services de sécurité de la province du Nord-Kivu.
Les délégations du gouvernement et du M23 n'ont pas pu signer lundi en Ouganda un accord de paix pour résoudre politiquement la crise dans l'est de la RDC à cause du format dudit document.
Le gouvernement veut signer un document qui n'est pas un " accord", mais qui permet juridiquement de donner une force contraignante à la déclaration de renonciation à la rébellion faite par le M23 et de régler les questions liées au cantonnement, au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion sociale de ses ex-combattants.
D'après M. Mende, au cas où un consensus ne serait pas trouvé, dans un délai raisonnable sur un document de cette nature et qui n' occulte pas la défaite militaire du M23, le gouvernement s'engage à mettre en oeuvre toutes les autres dispositions convenues lors des pourparlers, en rapport avec la sécurité des membres de l'ex-rébellion du M23 lors de leur cantonnement, démobilisation et réinsertion sociale.
Il s'engagera aussi à la libération des membres de l'ex- rébellion du M23 fait prisonniers du fait de leur appartenance à ce mouvement.
Le gouvernement acceptera aussi la formation éventuelle d'un parti politique par le membres de l'ex-rébellion du M23, dans le respect de la Constitution et des lois.
Le M23 a été vaincu militairement par le gouvernement rd- congolais. Le 5 novembre, le président de l'ex-rébellion, Bertrand Bisimwa, a annoncé la fin de la rébellion du M23 qui contr?lait plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.
Les pourparlers de Kampala sous la médiation ougandaise ont commencé le 9 décembre 2012, avec objectif de résoudre politiquement le conflit armé dans l'Est du pays.