Dernière mise à jour à 16h30 le 10/10
La Chine a lancé le 9 octobre son premier télescope solaire spatial complet appelé ? Advanced Space-Based Solar Observatory (ASO-S) ?, qui permettra aux scientifiques de capturer et d'étudier des images sans précédent du soleil pendant sa phase la plus agressive connue sous le nom de maximum solaire, une période d'intense l'activité solaire qui devrait culminer vers 2025.
Cette campagne fournira des informations essentielles sur les deux activités les plus violentes de notre étoile la plus proche, les éruptions solaires et les éjections de masse coronale, ainsi que sur le puissant rayonnement et les champs magnétiques complexes qu'ils génèrent.
Sonder ces phénomènes aidera les scientifiques à comprendre la météo spatiale turbulente créée par le soleil qui peut potentiellement assommer les infrastructures et les équipements sensibles sur Terre comme les satellites, l'électronique, les réseaux électriques et les services Internet.
Le télescope est surnommé Kuafu-1, du nom d'un géant de la mythologie chinoise qui poursuivait le soleil. Il a été lancé le 9 octobre matin à bord de la fusée Longue Marche-2 depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest de la Chine). Opérant à 720 kilomètres au-dessus de la Terre, Kuafu-1, qui pèse 859 kilogrammes, est le premier instrument chinois à grande échelle dédié à l'étude du soleil. Il est équipé de trois charges utiles et devrait fonctionner pendant plus de quatre ans.
L'année dernière, la Chine avait déjà lancé un petit satellite expérimental appelé Chinese Hydrogen-Alpha Solar Explorer pour étudier les éruptions solaires et servir de précurseur à ASO-S.