Dernière mise à jour à 08h40 le 28/05
Des chercheurs chinois et canadiens ont découvert une plante à fleurs terrestre pouvant utiliser la fertilisation par l'eau, un ancien mode de fécondation considéré comme ayant disparu.
La fertilisation par l'eau est très répandue dans les premières plantes terrestres et est généralement considérée comme ayant disparu au cours de l'évolution des plantes à fleurs terrestres.
Des chercheurs chinois de l'Université du Yunnan, du Jardin botanique tropical de Xishuangbanna et de l'Académie des sciences de Chine et des chercheurs canadiens de l'Université de Toronto ont étudié le mécanisme de reproduction de la plante Cautleya gracilis.
Il s'agit d'un type de plante subtropicale de gingembre qui peut produire deux types de pollen : granulaire et filiforme.
Selon l'article publié dans la revue New Phytologist, durant les jours ensoleillés, cette plante produit du pollen granulaire qui est ensuite transféré par les abeilles.
Par temps pluvieux, le pollen granulaire forme sous l'effet de la pluie des masses filiformes qui peuvent faire germer des tubes de pollen agissant comme médiateur pour la fertilisation.
Les chercheurs ont constaté que les fleurs exposées à la pluie produisaient beaucoup plus de semences que celles protégées de la pluie, qui conservent le pollen granulaire.
La fertilisation par l'eau est probablement adaptative dans les environnements de mousson subtropicale, et ces plantes utilisent ce type de fertilisation pour assurer la reproduction lorsque la pluie persistante empêche la pollinisation par les insectes, ont-ils noté.