Dernière mise à jour à 08h45 le 09/02
La Chine a ouvert un centre international d'alerte aux tsunamis pour aider les pays bordant la mer de Chine méridionale, ont annoncé jeudi des responsables des affaires océaniques.
Le centre, construit et dirigé par la Chine, surveille les principales zones de subduction sismique, où les plaques tectoniques convergent -- dans le sud de la Chine, dans les mers de Sulu et de Sulawesi -- et offre des services d'alerte sans interruption durant 24 heures, a indiqué Wang Hua, un responsable du Bureau national des affaires océaniques (BNAO).
La région de la mer de Chine méridionale est sujette aux tsunamis et les pays littoraux dépendaient, jusqu'à présent, des services offerts par les centres d'alerte américain et japonais.
Le centre a été proposé en 2009. En 2013, la Commission océanographique intergouvernementale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a approuvé un plan du BNAO.
Le centre est le résultat de la coopération maritime pragmatique entre les pays en bordure de la mer de Chine méridionale, a ajouté M. Wang.
Yuan Ye, directeur du centre national d'alerte aux tsunamis, a déclaré que la Chine était capable d'émettre une alerte publique au tsunami huit à dix minutes après un séisme.
En 1897, un tsunami causé par un séisme dans le nord de la mer de Sulu a fait plus de 100 morts. Un violent séisme de magnitude 8,0 dans la mer de Sulawesi en 1976 a co?té la vie à environ 8.000 personnes aux Philippines.
Plus de 80% des tsunamis ont lieu dans le Pacifique.
La simulation numérique montre qu'en cas de séisme de magnitude 8,5 dans la fosse de Manille, un tsunami pourrait avoir de graves effets sur les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et certaines régions c?tières du sud de la Chine, a révélé Yu Fujiang, directeur du Centre national des prévisions de l'environnement maritime.
La Chine organisera des formations et fournira des alertes aux tsunamis aux pays situés autour de la mer de Chine méridionale, a indiqué M. Wang.