Dernière mise à jour à 09h37 le 07/12
Le négociateur en chef de la Chine Su Wei a affirmé samedi lors d'un point de presse au Bourget que le résultat de la première semaine de négociations sur le texte du projet d'accord de Paris a jeté une base solide pour la phase des réunions ministérielles à la 21e Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en cours.
A l'issue des travaux intenses entre les négociateurs de 195 pays pendant une semaine, un nouveau projet d'accord sur le climat de 21 pages a été abouti et remis ce samedi comme prévu à la présidence de la COP21.
"Les taches de la semaine suivante seront très lourdes. Dans le nouveau texte, il existe encore des divergences sur lesquelles les Parties doivent échanger et se consulter davantage pour trouver un accord dans le plus bref délai", a indiqué M. Su, notant que les engagements politiques des chefs d'Etat et de gouvernement à l'ouverture de la Conférence ont permis de faire avancer le processus de négociation.
"La délégation chinoise a pleinement participé dans la négociation sur l'actuel projet d'accord et s'est engagée à contribuer à l'aboutissement d'un résultat positif de la Conférence de Paris. Le r?le constructif et positif de la Chine dans les négociations est évident et largement reconnu par les autres Parties", s'est félicité le négociateur chinois.
Il a également souligné qu'il s'agit des négociations multilatérales et que les efforts de la Chine seule ne permettront pas d'obtenir un tel résultat encourageant.
Selon lui, comparé au texte de plusieurs centaines de pages de l'année dernière, le projet d'accord d'une vingtaine de pages démontre déjà un progrès significatif pendant ces derniers temps. Il faut s'efforcer de réduire les divergences sur différentes options inclues dans le texte et de touver sur cette base un plus large consencus.
Le financement constitue toujours un des sujets les plus importants dans les négociations, a reconnu M. Su.
L'obligation de fournir le soutien financier n'a rien à voir avec le fait si un pays "a la capacité" et "est en position" de le faire, a expliqué le négociateur chinois, précisant que cette obligation vient de la responsabilité historique d'avoir provoqué les problèmes climatiques.
"Il est très claire que, selon la CCNUCC, les pays développés ont promis de fournir aux pays en voie de développement des soutiens au niveau de la finance, de la technologie et de la construction de capacité de lutter contre les changements climatiques", a-t-il souligné, ajoutant qu'il est très important pour le futur accord de Paris de réaffirmer que les pays développés doivent respecter leurs engagements et ont une obligation légale à fournir ces soutiens aux pays en voie de développement, alors que ces derniers peuvent le faire sur la base de volontarité pour réaliser une coopération Sud-Sud.
La Chine avait promis de débloquer 20 milliards de dollars américains pour créer un Fond de coopération Sud-Sud sur le climat, tandis que certains pays développés ont déclaré avoir difficulté d'apporter davantage de soutien financier aux pays en voie de développement.
"La contribution de la Chine à la coopération Sud-Sud en matière du climat ne dépend pas à ce que font les pays développés pour respecter leurs engagements", a souligné le négociateur chinois.
M. Su a réaffirmé que la Chine soutient un accord de Paris sur le climat "global, fondé sur l'équité, ambitieux et contraignant" et que l'accord doit permettre de renforcer davantage la mise en oeuvre des dispositions de la CCNUCC et réfléter ses principes fondamentaux, notamment les principes d'équité, des responsabilités communes mais différentiées et de respect des capacités respectives.