La communauté internationale a exprimé mardi sa préoccupation concernant la tension entre le gouvernement fédéral somalien et le Jubbaland, territoire situé dans le sud de la Somalie.
Dans un communiqué conjoint, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, organisme régional d'Afrique de l'est) , l'Union européenne (UA), la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé à toutes les parties prenantes à s'abstenir de toute action qui porte atteinte au processus de formation de l'Etat ou renverser les gains déjà accomplis.
"Nous saluons les efforts du gouvernement fédéral de la Somalie, et nous encourageons l'administration intérimaire du Jubbaland et le gouvernement fédéral à travailler de manière constructive pour résoudre les problèmes découlant du processus intérimaire de l' Assemblée régionale du Jubbaland à travers le dialogue et les consultations", peut-t-on lire dans le communiqué.
En ao?t 2013, le Jubbaland, qui se proclamait indépendant en 1998, a signé un accord, s'alliant officiellement avec le gouvernement fédéral. L'accord établit les modalités de gouvernance pour les régions de Lower Jubba, Middle Jubba et Gedo.
Samedi dernier, le Parlement somalien a adopté une motion à Mogadiscio, déclarant que le processus conduisant à la mise en place de l'Assemblée du Jubbaland est illégal. Au lendemain, le Jubbaland a déclaré rompre ses relations avec le gouvernement fédéral.
Le Jubbaland est clé dans la guerre contre le terrorisme en Somalie, du fait que son port principal de Kismayu avait été la principale source de fonds pour le groupe militant Al-Shabaab, avant que sa prise par les forces gouvernementales.