Dernière mise à jour à 09h13 le 25/07
Les industries animales aux Etats-Unis représentent un risque majeur de futures pandémies et le gouvernement américain manque d'une stratégie globale pour répondre à ces menaces, conclut une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Faculté de droit de Harvard et de l'Université de New York.
"Le rapport indique que, bien loin d'être un problème qui n'existe qu'ailleurs, de nombreuses interactions à haut risque entre les humains et les animaux se produisent de fa?on routinière et habituelle aux Etats-Unis et pourraient déclencher de futures pandémies", indique un article portant sur cette étude, publié au début du mois de juin sur le site Internet de la Faculté de droit de Harvard.
"Toutes les industries animales examinées par ce rapport sont bien moins réglementées qu'elles ne devraient l'être et bien moins que le public ne pense qu'elles le sont à l'heure actuelle", peut-on lire dans l'article. "Aujourd'hui, il existe de grands écarts réglementaires à travers lesquels les agents pathogènes peuvent se glisser et se propager, le grand public étant donc constamment vulnérable aux maladies zoonotiques."
L'utilisation considérable et croissante des animaux aux Etats-Unis rend le pays particulièrement vulnérable aux épidémies zoonotiques. Par exemple, les Etats-Unis sont le plus gros pays importateur mondial d'animaux sauvages vivants avec plus de 220 millions d'animaux par an, dont un grand nombre n'ont passé aucun examen de santé ou test de dépistage, selon l'article.
Ce rapport est le premier qui cartographie précisément les réseaux du commerce animal qui alimentent le risque de maladie zoonotique dans le pays. Il analyse 36 industries animales différentes, y compris l'élevage d'animaux à fourrure, le commerce d'animaux de compagnie exotiques, la chasse et le piégeage, l'agriculture animale industrielle, la production de poulets de basse-cour ou encore les zoos itinérants, afin d'évaluer les risques que chacun d'entre eux puisse générer une épidémie à grande échelle.