Dernière mise à jour à 08h47 le 02/03
La Hongrie demande une enquête de l'Organisation des Nations Unies sur le sabotage des gazoducs Nord Stream qui, selon un journaliste d'investigation américain, serait le fait des Etats-Unis, a rapporté mardi le quotidien finlandais en ligne Helsinki Times.
Ces gazoducs, qui reliaient la Russie à l'Allemagne, ont été délibérément détruits en septembre 2022, "contribuant à la dépendance énergétique de l'Europe vis-à-vis des Etats-Unis et incitant les pays européens à soutenir l'escalade du conflit en Ukraine", lit-on.
Le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh a cité une source anonyme selon qui que les explosifs ont été posés en juin 2022 par des plongeurs de la Marine américaine sous couvert de l'exercice BALTOPS 22 de l'OTAN et ont été actionnés grace à un signal à distance envoyé par une bouée sonar trois mois plus tard.
Cette source "ayant une connaissance directe" du projet lui a déclaré que les comploteurs savaient que l'opération secrète était un "acte de guerre". Certains membres de la CIA et du département d'Etat auraient prévenu que cette action serait un cauchemar politique si elle venait à être divulguée.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a décrit ce sabotage comme un acte de terrorisme "scandaleux", insistant sur le fait que la vérité doit être découverte et qu'elle doit revêtir la plus haute importance internationale, selon le Helsinki Times.
En fonction des résultats de l'enquête, la Hongrie estime que celle-ci pourrait avoir d'importantes répercussions politiques, économiques et juridiques pour les pays concernés, ajoute le journal.