Dernière mise à jour à 08h55 le 19/01
L'ambassadeur russe en Iran Levan Dzhagaryan a déclaré que Téhéran avait présenté des demandes "raisonnables" de garanties et de vérifications concernant la levée des sanctions américaines dans les pourparlers en cours visant à restaurer l'accord sur le nucléaire de 2015, a rapporté mardi l'agence de presse étatique IRNA.
"Vous vous rappelez peut-être que les entreprises européennes et asiatiques étaient venues en Iran après la conclusion du JCPOA, mais qu'elles ont fui l'Iran ensuite à cause des menaces du gouvernement américain", a déclaré M. Dzhagaryan dans une interview auprès d'IRNA.
"Par conséquent, les demandes de l'Iran de garanties et de vérifications concernant la levée des sanctions sont naturelles et basées sur une expérience historique amère", a observé M. Dzhagaryan, cité dans ce reportage.
En ce qui concerne les pourparlers menés à Vienne, en Autriche, en vue de relancer cet accord et de lever les sanctions américaines sur l'Iran, le diplomate russe a estimé que les positions de l'Iran étaient "très positives", ajoutant qu'il était "optimiste" concernant l'avenir des négociations.
Ces propos sont survenus à la veille d'une visite prévue à Moscou du président iranien Ebrahim Raisi pour discuter de questions bilatérales et internationales.
Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikha?l Oulianov, a déclaré dans un message sur Twitter lundi que l'Iran avait "absolument raison" de demander des garanties de Washington suite au retrait unilatéral de celui-ci.
"Certaines personnes ne veulent pas tirer les le?ons de l'échec de la politique de pression maximale. Les Iraniens ont absolument raison de demander des garanties que cette aventure catastrophique ne se répètera pas", a déclaré M. Oulianov.
L'accord sur le nucléaire iranien, dont le nom officiel est Plan d'action global commun (JCPOA) a été signé entre l'Iran et les puissances internationales en juillet 2015. Toutefois, le gouvernement américain s'est retiré de cet accord en mai 2018, sous l'administration du président d'alors Donald Trump, et a réactivé des sanctions unilatérales contre l'Iran.