Selon des experts, l'ampleur du commerce et des investissements bilatéraux entre la Chine et l'Union européenne a augmenté rapidement malgré la pandémie de COVID-19, et l'Union doit continuer à rester ferme sur la libéralisation des échanges et le multilatéralisme, ce qui permettra de renforcer la confiance des entreprises étrangères pour continuer à investir en Europe.

Bien que l'économie mondiale connaisse une lente reprise en raison des vents contraires de la pandémie, les relations commerciales entre la Chine et l'Union européenne se sont plus renforcées qu'auparavant. Aujourd'hui, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Union européenne, qui elle-même est le deuxième de la Chine.

Un employé transfère des colis dans une installation de stockage de Cainiao, une branche logistique d'Alibaba, à Guadalajara, en Espagne, en novembre. (Meng Dingbo / China Daily)

Par ailleurs, a indiqué le ministère du Commerce, de janvier à septembre dernier, les investissements directs de la Chine dans l'Union européenne ont atteint 4,99 milliards de dollars, en croissance de 54% d'une année sur l'autre.

? La Chine a toujours soutenu le processus d'intégration européenne. Pourtant, l'année dernière, le protectionnisme commercial dans l'Union européenne est devenu un problème plus important, et l'environnement des affaires y a reculé, ce qui pourrait nuire aux entreprises chinoises faisant des affaires dans l'Union ?, a déclaré Zhao Ping, vice-doyenne du Conseil de l'Académie de Chine pour la promotion du commerce international (CCPIT), l'agence chinoise de promotion du commerce extérieur et des investissements. Elle a fait ces remarques alors que le CCPIT a publié un rapport à Beijing concernant l'environnement des affaires de l'Union européenne en 2021 et 2022 et pour lequel il a interrogé quelque 300 entreprises qui ont des activités dans le bloc.

Selon Mme Zhao, ? depuis l'année dernière, l'Union européenne a relevé les seuils d'accès au marché des entreprises étrangères, et près de 60% des entreprises interrogées ont déclaré que le processus de sélection des investissements étrangers avait eu un certain impact négatif sur leurs investissements et leurs opérations dans l'Union ?.

Dans le même temps, a souligné le rapport, l'Union européenne a traité les entreprises nationales et étrangères différemment au nom des mesures de contr?le de la pandémie, et les entreprises chinoises sont confrontées à une discrimination croissante au niveau de l'application de la loi au sein du bloc.

Les entreprises interrogées considèrent l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, l'Italie et l'Espagne comme cinq pays de l'Union européenne avec les meilleurs environnements commerciaux, tandis que l'évaluation la plus basse appartient à l'environnement commercial de la Lituanie.

Mme Zhao a ajouté que la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Union européenne reposait sur des bases larges et solides. Les deux parties disposent d'un potentiel de coopération supplémentaire dans des domaines tels que l'économie verte, l'économie numérique et le Train express Chine-Europe.

Lu Ming, vice-doyen de l'Académie du CCPIT, a pour sa part déclaré que l'Union européenne devrait insister sur l'ouverture, assouplir davantage les restrictions sur les capitaux étrangers entrant dans le bloc, assurer une participation équitable des marchés publics des entreprises chinoises dans le bloc et aider à renforcer la confiance des Chinois et des entreprises mondiales à investir sur les marchés de l'Union européenne.