Le président libanais Michel Aoun a déclaré lundi que le Liban souhaitait établir les "meilleurs liens" avec les pays arabes frères, notamment l'Arabie saoudite et les autres Etats du Golfe, selon un communiqué de la présidence libanaise.

Les remarques de M. Aoun ont été faites lors de sa rencontre au palais de Baabda avec le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe (LA), Hossam Zaki.

M. Aoun a insisté sur le fait que le différend diplomatique entre le Liban et l'Arabie saoudite devait être abordé "par un dialogue sincère basé sur les fondements de la fraternité arabe, de la coopération et de la coordination entre les institutions des deux pays frères, compte tenu de leurs relations historiques qui ont toujours été et resteront bénéfiques pour les deux peuples".

Il a souligné l'importance de faire la différence entre les positions déclarées par l'Etat libanais et celles exprimées par des individus ou des partis, assurant que le Liban dispose d'un système démocratique garantissant la liberté d'opinion.

Le président libanais a également salué toute initiative de la LA visant à restaurer les relations historiques entre les deux pays, notant que "le Liban ne souhaitait au royaume que du bien, du progrès et de la prospérité, considérant qu'un dialogue franc est essentiel pour rapprocher les points de vue et guérir tout clivage".

Pour sa part, M. Zaki a déclaré qu'il se rendait au Liban pour comprendre la situation auprès des responsables libanais et explorer la possibilité de trouver une solution à la querelle diplomatique entre les deux pays.

"Notre objectif est de préserver les intérêts du Liban et de l'Arabie saoudite et de trouver une solution à cette situation", a-t-il déclaré.

M. Zaki, qui est arrivé au Liban plus t?t dans la journée, a également rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des représentants Nabih Berri.

Les relations entre le Liban et l'Arabie saoudite se sont récemment détériorées à la suite de commentaires du ministre libanais de l'Information, George Kordahi, critiquant les actions de l'Arabie saoudite au Yémen.