Dernière mise à jour à 09h21 le 20/02
Les Nations Unies ont déclaré vendredi qu'elles étaient préoccupées par les affrontements armés à Mogadiscio, la capitale somalienne, appelant au calme et à la retenue de toutes les parties alors que les forces de sécurité ont ouvert le feu pour disperser les manifestations anti-gouvernementales dans la ville.
L'ONU a exhorté le gouvernement et les candidats de l'opposition à débloquer leur communication pour contribuer à réduire les tensions dans le pays.
"L'ONU en Somalie note que les affrontements à Mogadiscio soulignent le besoin urgent pour les dirigeants du gouvernement fédéral et des Etats membres fédéraux de se réunir pour parvenir à un accord politique sur la mise en ?uvre du modèle électoral du 17 septembre", a indiqué l'ONU dans une déclaration. Il s'agit d'un accord conclu, après plusieurs mois d'apres négociations, entre le président somalien Mohamed Abdullahi Farmaajo et les dirigeants des Etats du Jubaland, de Hirshabelle, de Galmudug, du Sud-Ouest et du Puntland, supposé mettre fin à une année de tensions qui mena?aient de faire replonger le pays dans le chaos.
Vendredi matin sont survenus des tirs sporadiques et des explosions de roquettes dans les rues de Mogadiscio, entre les forces de sécurité et les manifestants qui réclamaient le report des élections nationales.
Ces affrontements ont eu lieu après que le gouvernement a annoncé que ses forces avaient déjoué une attaque contre l'une de ses bases militaires à Mogadiscio.
Le ministre de l'information, de la culture et du tourisme de Somalie, Osman Dubbe, a déclaré que des milices armées avaient attaqué les points de contr?le de sécurité à 1 heure du matin vendredi, provoquant un échange de tirs nourris entre les soldats et les milices.
Les dirigeants de l'opposition qui ont organisé les manifestations de vendredi ont cependant accusé le gouvernement d'avoir attaqué leurs positions avant le rassemblement prévu.
Le Conseil des candidats à la présidence, dirigé par les anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud - président de 2012 à 2017 - et son prédécesseur Sharif Cheikh Ahmed - entre 2009 et 2012 -, a condamné l'incident, déclarant que leurs positions avaient été attaquées par les forces gouvernementales.