Dernière mise à jour à 09h25 le 09/02
Le Myanmar maintiendra une coopération amicale avec tous les pays, et sa politique étrangère ne changera pas, a annoncé lundi le général Min Aung Hlaing, le commandant en chef des forces armées du pays.
Dans son premier message télévisé depuis la déclaration de l'état d'urgence pour une durée d'un an au Myanmar, il a déclaré qu'il n'y aurait pas de changement dans les politiques étrangère, administrative et économique du Myanmar pendant cette période, et que le pays maintiendrait son cap politique actuel.
En sa qualité de président du Conseil administratif de l'Etat, Min Aung Hlaing a réitéré son intention d'appliquer une feuille de route en cinq points pendant l'état d'urgence.
Dans le cadre de cette feuille de route, la Commission électorale de l'Union - qui a été récemment remaniée - a notamment réexaminé le déroulement des élections générales de l'année dernière, a-t-il déclaré.
Les mesures préventives mises en place pour lutter contre le COVID-19 continueront à être appliquées, et la priorité sera donnée à la distribution de vaccins dans tout le pays.
Des mesures sont en train d'être prises pour aider les entreprises touchées par le COVID-19, a ajouté le commandant en chef, appelant aux investisseurs nationaux et étrangers à investir au Myanmar.
Il a annoncé que des mesures seraient également prises pour établir une paix éternelle dans tout le pays grace à un accord national de cessez-le-feu, tout en appelant à la coopération des groupes ethniques et des organisations ethniques armées pour parvenir à une paix durable.
Une fois que toutes les taches nécessaires auront été accomplies à la faveur de l'état d'urgence, le Conseil administratif de l'Etat organisera des élections générales libres et équitables, et le pouvoir sera transmis au parti politique qui aura remporté les élections de manière conforme aux normes démocratiques, a-t-il affirmé.
L'état d'urgence a été déclaré au Myanmar après que le président U Win Myint et la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi ont été arrêtés par l'armée le 1er février.
L'armée avait dans un premier temps exigé le report de la nouvelle session parlementaire, affirmant que des fraudes électorales de grande envergure avaient eu lieu lors des élections de novembre 2020, qui ont vu la Ligue nationale pour la démocratie remporter la majorité des sièges aux deux chambres du parlement. La Commission électorale de l'Union du Myanmar avait cependant rejeté ces allégations.
Lundi, des manifestations pacifiques se sont poursuivies à travers le Myanmar. Les manifestants ont notamment exigé la libération d'Aung San Suu Kyi.
Face à ces manifestations, l'armée a appelé lundi à maintenir la stabilité, la sécurité et à l'état de droit dans le pays.