Dernière mise à jour à 09h34 le 14/12
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré dimanche que le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) restaient "très divisés sur des questions essentielles" et que le Royaume-Uni devrait se préparer à se replier sur les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour ses transactions avec l'UE à partir du 1er janvier.
M. Johnson a tenu ces propos après que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et lui-même sont convenus de poursuivre les négociations commerciales post-Brexit au-delà de la date limite de ce dimanche.
S'adressant aux médias britanniques, M. Johnson s'est dit "très heureux" de discuter avec les autres pays européens. "Nous allons essayer de tout notre c?ur" d'obtenir un accord, a-t-il ajouté.
Cependant, a-t-il tempéré, "l'option la plus probable à ce jour, c'est que nous devons nous préparer aux termes de l'OMC, les termes appliqués pour l'Australie".
L'UE ne dispose pas d'un accord de libre-échange avec l'Australie bien que les deux parties soient en négociations. Elles suivent principalement les règles de l'OMC, caractérisées par des tarifs douaniers élevés sur les importations et exportations.
Le Royaume-Uni devrait "se préparer avec confiance au 1er janvier, à appliquer les règles commerciales de l'OMC si nous le devons", a poursuivi le Premier ministre.
Selon lui, le Royaume-Uni "ne quittera certainement pas les négociations". Il a néanmoins réitéré le fait que son pays ne devait pas être bloqué dans "l'orbite" des réglementations européennes après la mise en place du Brexit.
"Le Royaume-Uni ne doit pas être bloqué dans l'orbite des réglementations européennes et nous devons évidemment reprendre le contr?le de notre pêche, ce sont des éléments essentiels, je pense que la position du Royaume-Uni est très claire là-dessus", a souligné M. Johnson.
Les dirigeants britanniques et européens ont relevé que des divergences majeures persistaient dans trois domaines clés entre les deux parties : la concurrence équitable, la gouvernance et la pêche.
Les négociations commerciales ont atteint une étape cruciale car les deux parties disposent de moins en moins de temps pour parvenir à un accord avant l'expiration de la période de transition du Brexit à la fin de l'année.
En l'absence d'un accord de libre-échange, le commerce bilatéral se replierait en 2021 sur les règles de l'OMC.