Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré samedi que les derniers engagements en matière de réduction des émissions de carbone annoncés par les dirigeants mondiaux étaient "un important pas en avant", mais étaient encore insuffisants.

"Aujourd'hui, il y a eu un important pas en avant, mais cela ne suffit pas encore", a dit M. Guterres lors d'une conférence de presse consacrée au sommet virtuel sur l'ambition climatique (Climate Ambition Summit 2020).

Evoquant de nouvelles promesses et des engagements annoncés par les dirigeants mondiaux pour réduire les émissions de carbone, le chef de l'ONU a estimé que "nous devons encore faire participer plusieurs grands émetteurs. Nous devons encore être en mesure d'avoir une mobilisation beaucoup plus forte du monde des affaires, du secteur financier, des gestionnaires d'actifs".

Le secrétaire général a affirmé l'objectif vers lequel le monde se dirige, tout en avertissant "qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir".

Dans son discours à la conférence de presse, M. Guterres a indiqué que "ce sont des décisions courageuses qui méritent d'être imitées. Au moins 24 pays ont maintenant annoncé de nouveaux engagements, stratégies ou plans pour atteindre le zéro net ou la neutralité carbone".

Il a ajouté que "les engagements des pays de l'UE, du Royaume-Uni, du Canada, de la Chine, du Japon, de la République de Corée, et aujourd'hui de l'Argentine ainsi que de la nouvelle administration américaine établissent un point de référence clair en matière de neutralité carbone pour les pays du G20".

En ce qui concerne le transfert de technologie, le chef de l'ONU a souligné que "l'un des aspects les plus importants de la solidarité, à l'heure actuelle, est de s'assurer que les technologies nécessaires à la transition écologique doivent être mises à la disposition des pays en développement".

"Pour y parvenir, nous devons non seulement augmenter l'aide publique au développement, mais aussi utiliser tous les instruments, à savoir les institutions financières internationales, les banques nationales de développement et autres, pour créer les conditions permettant d'attirer, par le biais de garanties, de partenariats et d'autres formes d'investissement, des financements privés qui sont essentiels pour que ce transfert technologique soit pleinement efficace", a recommandé M. Guterres.

Environ 70 chefs d'Etat et de gouvernement ont participé au sommet virtuel sur le climat, organisé par les Nations Unies, le Royaume-Uni et la France. Ils ont présenté de nouvelles promesses et de nouveaux engagements pour réduire les émissions de carbone.