Dernière mise à jour à 09h45 le 30/07
Le président américain Donald Trump a renouvelé mardi sa défense de l'utilisation de l'hydroxychloroquine, un médicament antipaludique, dans le traitement contre le COVID-19, malgré les preuves médicales qui en réfutent l'efficacité.
"C'est sans danger. Elle ne cause pas de problèmes. Je n'ai pas eu de problème. Je n'ai eu absolument aucun problème", a affirmé M. Trump lors d'un point de presse à la Maison Blanche. "Ca ne m'a rien fait, et espérons-le, elle ne fera aucun mal à personne".
M. Trump faisait référence à sa propre prise d'hydroxychloroquine plus t?t cette année.
"J'en ai pris pendant 14 jours", a-t-il dit. "Beaucoup de médecins pensent que c'est extrêmement bon, et certaines personnes ne le pensent pas (...) Je pense que c'est devenu très politique".
Ces remarques ont été faites plus d'un mois après que les Instituts nationaux de la santé des Etats-Unis (NIH) aient interrompu un essai clinique visant à évaluer la sécurité et l'efficacité de l'hydroxychloroquine pour le traitement des patients atteints du nouveau coronavirus.
Un conseil de surveillance des données et de la sécurité "a déterminé que bien qu'il ne présente pas de danger, le médicament de l'étude avait très peu de chances d'être bénéfique pour les patients hospitalisés atteints de COVID-19", a déclaré le NIH dans un communiqué de presse.
Anthony Fauci, un expert en maladies infectieuses et membre clé du groupe de travail de la Maison Blanche sur le nouveau coronavirus, a mis en garde mardi contre l'utilisation de l'hydroxychloroquine dans le traitement contre la maladie.
"Les essais cliniques qui ont prévalu et qui ont examiné l'efficacité de l'hydroxychloroquine ont indiqué qu'elle n'est pas efficace contre la maladie à coronavirus", a indiqué M. Fauci dans l'émission de télévision "Good Morning America", diffusée sur la cha?ne américaine ABC.
L'hydroxychloroquine est utilisée pour traiter la malaria et les affections rhumato?des telles que l'arthrite, selon le NIH.
"Dans diverses études, le médicament a démontré une activité antivirale, une capacité à modifier l'activité du système immunitaire, et il a un profil de sécurité établi à des doses appropriées, ce qui conduit à l'hypothèse qu'il pourrait également avoir été utile dans le traitement du COVID-19", a expliqué l'agence.