Les personnes interrogées dans le cadre d'une enquête de la National Association for Business Economics (NABE) publiée lundi estiment que le dernier trimestre a été le pire depuis la crise financière mondiale pour les ventes, les prix et les dépenses en capital.

"Les entreprises ont imposé un certain nombre de mesures spéciales pour limiter l'impact financier négatif du COVID-19 sur leurs entreprises, y compris le gel de l'embauche, de la cessation d'emploi et des congés des employés", a déclaré Megan Greene, chercheuse principale à la Harvard Kennedy School qui a dirigé l'enquête de la NABE sur la situation des entreprises.

Le département du Travail a signalé jeudi que le nombre de demandes initiales de ch?mage aux Etats-Unis a augmenté à 1,4 million au cours de la semaine se terminant le 18 juillet dans le contexte d'une résurgence des cas de COVID-19, inversant près de quatre mois de baisses consécutives des nouvelles demandes.

Avec les derniers chiffres sur les allocations de ch?mage, 52,7 millions de demandes initiales de ch?mage ont été déposées au cours des 18 dernières semaines, ce qui indique les retombées économiques croissantes de la pandémie de COVID-19.

Cette enquête a également montré qu'une entreprise sur trois a repris ses activités normales, mais presque autant de personnes interrogées disent ne pas s'attendre à ce que leur entreprise retourne à une activité normale avant plus de six mois.

"La grande majorité des sondés prévoient que le COVID-19 entra?nera une plus grande souplesse dans l'embauche et les modalités de travail à l'avenir, 80% d'entre eux déclarant que leur entreprise continuera à offrir un certain degré de travail à distance à ses employés après la crise", a souligné Mme Greene.

Constance Hunter, présidente de la NABE et économiste en chef au cabinet d'audit et de conseil KPMG, a fait remarquer que les résultats de l'enquête de juillet révèlent des changements continus dans la situation des entreprises, mais avec des "améliorations marquées" dans la plupart des indicateurs par rapport à l'enquête d'avril.

"Alors que la plupart des personnes interrogées s'attendaient en avril à ce que le produit intérieur brut corrigé de l'inflation se contracte entre le premier trimestre de 2020 et le premier trimestre de 2021, les deux tiers des panélistes de l'enquête actuelle s'attendent à une expansion entre le deuxième trimestre de 2020 et le deuxième trimestre de 2021", a-t-elle expliqué.

Le département américain du Commerce publiera jeudi l'estimation anticipée du produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre. Selon les dernières projections de la Federal Reserve Bank d'Atlanta, le PIB réel au deuxième trimestre devrait se contracter à un taux annualisé de 34,3%.