Dernière mise à jour à 10h17 le 13/05
Alors que la pandémie de COVID-19 continue de ravager le monde, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi les dignitaires religieux à contester activement les messages inexacts et malfaisants.
"Je demande aux dignitaires religieux de contester activement les messages inexacts et malfaisants, et d'encourager toutes les communautés à promouvoir la non-violence et à rejeter la xénophobie, le racisme et toutes les formes d'intolérance", a déclaré le chef des Nations Unies lors d'une vidéoconférence de haut niveau sur "Le r?le des chefs religieux face aux multiples défis du COVID-19".
M. Guterres a exprimé sa gratitude envers les chefs religieux pour avoir soutenu son appel à un cessez-le-feu mondial afin que la communauté internationale puisse se concentrer ensemble sur la lutte contre l'ennemi commun : le COVID-19.
Le 23 mars, le chef de l'ONU a appelé à une trêve mondiale dans les zones de conflit du monde afin de protéger les civils vulnérables des retombées de la pandémie de coronavirus.
"Pourtant, nous continuons à voir les conflits faire rage dans de nombreuses régions, avec une montée de l'ethno-nationalisme, de la stigmatisation et des discours de haine ciblant les communautés vulnérables et exacerbant les souffrances. Pendant ce temps, les extrémistes et les groupes radicaux cherchent à exploiter l'érosion de la confiance dans les dirigeants et à se nourrir de la vulnérabilité des gens pour servir leurs propres intérêts", a dit M. Guterres aux dignitaires religieux.
Le secrétaire général de l'ONU leur a également demandé de condamner catégoriquement la violence contre les femmes et les filles alors que la pandémie se propage et de soutenir les principes communs de partenariat, d'égalité, de respect et de compassion.
Il a appelé les dignitaires religieux à tirer parti de leurs réseaux et de leurs capacités de communication pour aider les gouvernements à promouvoir les mesures de santé publique recommandées par l'Organisation mondiale de la santé - de la distanciation physique au respect des règles d'hygiène - et à veiller à ce que les activités religieuses, y compris le culte, les cérémonies religieuses et les pratiques d'enterrement, soient conformes à ces mesures.
Parlant des autres r?les que les chefs religieux peuvent jouer, M. Guterres a déclaré qu'à un moment où la grande majorité des étudiants du monde ne sont pas scolarisés ou n'étudient pas à l'université, il "exhorte les dignitaires religieux à soutenir la continuité de l'éducation, en travaillant avec les fournisseurs de services d'éducation pour trouver des solutions afin que l'apprentissage ne s'arrête jamais".