Le Premier ministre espagnol par intérim Pedro Sanchez a vivement critiqué ce qu'il a décrit comme le "grand mensonge" défendu par le mouvement séparatiste dans la région espagnole de Catalogne, dans le nord-est du pays.

Au cours d'un événement organisé mercredi soir par le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre, M. Sanchez a déclaré que les efforts visant à forcer l'indépendance de la Catalogne avaient été "un naufrage".

"Maintenant que leur projet d'indépendance a fait naufrage, ils commencent à éprouver la douleur dans leur propre vie", a indiqué M. Sanchez, ajoutant que le "défi" était à présent de "reconstruire la coexistence sociale" dans la région.

Le mouvement séparatiste catalan a échoué parce qu'il était "basé sur un grand mensonge" - un mensonge selon laquelle la région serait "une société uniforme et homogène, et non pas plurielle", a-t-il affirmé, ajoutant que si son parti remportait les élections législatives espagnoles du 10 novembre, il travaillerait à répondre aux "besoins de tous les Catalans".

Le dirigeant espagnol a tenu ces propos quelques jours à peine avant qu'un verdict ne soit rendu dans le procès des dirigeants séparatistes catalans impliqués dans le référendum sur l'indépendance du 1er octobre 2017, un référendum qui a été déclaré illégal par la Cour constitutionnelle espagnole.

Dix-huit personnes, dont Oriol Junqueras, l'ancien vice-président du gouvernement régional, font face à diverses accusations. Certains, comme M. Junqueras, sont notamment accusés de "rébellion", et encourent jusqu'à 25 ans de prison s'ils sont reconnues coupables.

M. Sanchez a admis que le verdict allait "faire du bruit" dans la région, et a déclaré que son gouvernement provisoire apporterait une réponse "proportionnée" à toute perturbation qui se produirait après le verdict.

Il a également indiqué que le gouvernement envisageait "tous les scénarios" susceptibles de se présenter après le verdict, et n'a pas exclu la possibilité de suspendre temporairement l'autonomie de la région.