Dernière mise à jour à 09h16 le 06/09
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré jeudi que le National Health Service (NHS), le service de santé national britannique, ne sera "pas sur la table" lors des négociations d'un accord commercial post-Brexit avec les états-Unis.
Boris Johnson a adopté une approche ferme lors de sa rencontre avec le vice-président américain Mike Pence en visite à Downing Street.
"Bien s?r, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour accro?tre le libre-échange, mais le NHS n'est pas sur la table pour ce qui est de nos négociations", a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a tracé la ligne rouge alors que son gouvernement est attaqué, certains affirmant qu'une privatisation progressive et un assouplissement des normes de sécurité alimentaire seraient les compromis pour la conclusion d'un accord commercial avec les états-Unis.
La Grande-Bretagne "n'aime pas trop ce poulet chloré", a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mike Pence a déclaré que les états-Unis étaient "impatients" de conclure un accord avec la Grande-Bretagne et qu'un accord de libre-échange entre les deux pays pourrait multiplier par trois ou quatre le commerce bilatéral.
"Nous sommes impatients de faire cela, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer ce qui a été une relation historique et spéciale entre les états-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni".
Néanmoins, Boris Johnson a averti qu'un accord avec les états-Unis devait "fonctionner pour toutes les parties", soulignant qu'il restait encore de nombreuses barrières commerciales sur le marché américain.
"Le fait demeure qu'aux états-Unis d'Amérique les gens ne mangent pas d'agneau ou de b?uf britannique, ou de haggis d'écosse ... Je crois qu'il existe encore des obstacles, le croiriez-vous, au commerce des bacs de douche en provenance du Royaume-Uni et de nombreux autres produits, pour lesquels nous pensons que nous pourrions libérer le marché américain", a affirmé Boris Johnson.
"Je sais que vous êtes des négociateurs assez difficiles, nous allons donc travailler très dur pour faire en sorte que tout accord de libre-échange fonctionne pour toutes les parties", a-t-il conclu.