Dernière mise à jour à 08h40 le 04/06
Le plan social proposé par le groupe américain General Electric concernant le site fran?ais de Belfort proche de la frontière franco-suisse, "doit être amélioré", a déclaré lundi le ministre fran?ais de l'Economie Bruno Le Maire, lors de son déplacement sur le site.
Sa venue fait suite à l'annonce de General Electric le 28 mai dernier concernant la suppression de 1 000 postes sur le site fran?ais qui emploie près de 4 300 personnes. L'activité liée au gaz, qui emploie 1 900 salariés, serait la plus touchée par ce plan social avec 792 suppressions de postes.
"Pour chaque euro d'argent privé qui sera mis dans l'activité aéronautique, je suis prêt à mettre un euro d'argent public pour ouvrir de vraies perspectives de transformation industrielle sur les activités qui paraissent porteuses", a déclaré Bruno Le Maire peu après son arrivée. "J'ai eu l'occasion de dire au président de GE que son plan social doit être amélioré (...). Il est important que General Electric revoie sa copie", a-t-il ajouté.
Le ministre fran?ais a affirmé avoir demandé à General Electric l'assurance qu'il n'y aurait pas de "plan de liquidation" après ce plan social : "est-ce qu'il s'agit d'un plan d'adaptation à une conjoncture mondiale qui est plus difficile parce qu'il y a en ce moment moins de commandes de turbines à gaz ou est-ce qu'il s'agit d'un plan de liquidation dissimulé ?", s'est interrogé Bruno Le Maire, estimant nécessaire de la part de l'entreprise américaine de "clarifier ce point".
Lors de la visite du ministre, entre 700 et 900 personnes s'étaient rassemblées pour une assemblée générale convoquée par les organisations syndicales du site et sont restées à son arrivée, certaines portaient des "gilets jaunes", selon la police.