Dernière mise à jour à 08h45 le 11/12
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a indiqué lundi que les Etats-Unis pourraient envisager de signer sous peu un éventuel accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, et ce même si le Royaume-Uni quittait l'Union européenne (UE) sans accord.
Dans une interview donnée par téléconférence au Hugh Hewitt Show, M. Pompeo a été interrogé sur la possibilité pour les Etats-Unis de mettre rapidement en place un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni en cas de Brexit "dur", une question à laquelle il a répondu par l'affirmative.
"Si un Brexit 'dur' se produit, je reste certain que les Etats-Unis et le Royaume-Uni continueront à entretenir une relation spéciale", a répondu le chef de la diplomatie américaine.
"Cela compte sans aucun doute pour eux, et cela compte aussi beaucoup pour nous. Cela fait très longtemps que nos deux pays collaborent de manière extrêmement étroite dans tous les domaines, y compris dans celui du commerce", a-t-il ajouté.
La Première ministre britannique Theresa May a indiqué un peu plus t?t lundi qu'un vote crucial du Parlement sur l'accord de Brexit, qui devait initialement avoir lieu mardi, serait reporté à plus tard, expliquant qu'à l'heure actuelle "l'accord serait rejeté à une large majorité" s'il était soumis au scrutin.
Elle a déclaré que le "filet de sécurité" ("backstop") défini pour l'Irlande du Nord constituait encore un sujet de "profonde inquiétude" pour les parlementaires dans cet accord de Brexit - un accord très critiqué, auquel Londres et Bruxelles sont parvenus après plusieurs mois de douloureuses négociations.
Le même jour, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a conclu que le Royaume-Uni était "libre de révoquer unilatéralement la notification de son intention de se retirer de l'UE".
Ce verdict, demandé par un groupe de politiciens écossais, va sans nul doute galvaniser les partisans d'un second référendum au Royaume-Uni, qui souhaitent empêcher le Brexit.