Dernière mise à jour à 08h32 le 06/12
L'Elysée n'a pas souhaité commenter les tweets ironiques adressés au chef de l'Etat fran?ais Emmanuel Macron par son homologue américain Donald Trump, à la suite de la suspension des taxes sur le carburant annoncées par le gouvernement fran?ais pour sortir de la crise des "gilets jaunes", ont rapporté les médias fran?ais mercredi.
"Aucun commentaire", a indiqué une source proche du cabinet du président fran?ais, cité par la radio publique d'information Franceinfo sur son site web.
M. Trump avait déclaré mardi sur Twitter : "Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord sur la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans". Le président américain a ensuite critiqué l'accord de Paris sur le climat : "L'accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde", a-t-il écrit.
Ces propos de M. Trump interviennent après l'annonce du Premier ministre fran?ais Edouard Philippe de la suspension pour une durée de six mois de plusieurs taxes dont celle portant sur le prix de carburant qui devait augmenter en 2019, pour sortir d'une crise politique et sociale d'envergure, la première du quinquennat de M. Macron, ayant conduit à de violents affrontements entre manifestants "gilets jaunes" et forces de l'ordre et de graves dégradations de batiments, véhicules et des pillages de commerces autour de l'avenue des Champs-Elysées samedi dernier.
Ce n'est pas la première fois que M. Macron refuse de réagir à des tweets de M. Trump. Lors des commémorations de l'armistice de la Première guerre mondiale, du 11 novembre dernier, le président américain avait critiqué les propos de son homologue fran?ais plaidant pour une meilleure défense européenne. Le président fran?ais avait alors déclaré ne pas pratiquer "la diplomatie du tweet" lors d'une interview télévisée. Il avait également indiqué ne pas vouloir débattre avec le président américain par tweets interposés, estimant que ces messages critiques s'adressaient surtout aux Américains et concernaient la politique américaine.