Le bureau allemand des Affaires étrangères à exprimé mercredi son soutien envers l'accord existant sur le nucléaire iranien, malgré les vives critiques du président américain Donald Trump sur le sujet.

"La préservation du traité sur le nucléaire est une priorité absolue", a assuré à la presse un porte-parole du bureau des Affaires étrangères à Berlin.

"Un nouvel accord sur le nucléaire n'est actuellement pas une option", a-t-il ajouté, soulignant que l'accord actuel avait été signé par sept états, ainsi que par l'Union européenne, et ne pouvait être altéré qu'avec le consentement de toutes les parties impliquées.

Le bureau allemand des Affaires étrangères rejoint ainsi la position adoptée par la Russie en réponse à la proposition franco-américaine de renégocier le traité existant.

M. Trump a menacé de se retirer de l'accord d'ici au 12 mai, à moins que le Congrès américain et les Etats européens n'acceptent de l'amender.

Le président américain avait auparavant décrit le traité comme le "pire accord de tous les temps", mais a déclaré lors d'une récente rencontre avec le président fran?ais Emmanuel Macron qu'il pourrait être convaincu d'en rester partie en cas d'altérations substantielles.

Mercredi, face à la presse, le porte-parole du bureau allemand des Affaires étrangères a noté que Berlin partageait les inquiétudes de Washington quant au programme de missiles balistiques de Téhéran, qui ne rentre actuellement pas dans le cadre du traité.

Bien que l'Allemagne ne pense pas qu'il soit envisageable de modifier le texte actuel, le bureau des Affaires étrangères a estimé que celui-ci permettrait de trouver le "bon processus" pour résoudre ce problème et a appelé à des discussions diplomatiques avec l'Iran.

Dans le même temps, l'Iran a fustigé M. Trump pour son incapacité à saisir la complexité des relations internationales.

Le président iranien Hassan Rohani a exclu mercredi toute modification de l'accord de 2015 sur le nucléaire, qui avait mis un terme aux querelles internationales sur le programme atomique du pays.

"Nous n'ajouterons ou ne retirerons rien au traité actuel, pas même une seule ligne", a affirmé M. Rohani.