Dernière mise à jour à 09h28 le 06/03
En Italie, la Ligue, un parti anti-immigration de droite, s'est félicitée lundi du succès sans précédent qu'elle a enregistré au cours des élections législatives de dimanche.
Alors qu'il ne reste que quelques milliers de votes à compter, les résultats partiels donnent environ 17,7 % des voix à la Ligue, selon des données fournies par le ministère de l'Intérieur.
Il s'agit d'une progression significative par rapport aux 4 % enregistrés lors des précédentes élections en 2013.
Forza Italia (FI), son principal partenaire au sein de la coalition de centre-droite, se classe derrière la Ligue avec environ 14 % des votes. "C'est une voie positive qui s'ouvre aujourd'hui", a déclaré lors d'une conférence de presse donnée à Milan le Secrétaire fédéral de la Ligue, Matteo Salvini.
"Je suis certain que notre parti fera du bon travail au parlement, dans la mesure où la plupart de nos nouveaux parlementaires sont des élus locaux, et sont donc des gens expérimentés", a-t-il ajouté.
Le scrutin de dimanche, qui visait à renouveler le parlement italien, a été l'élection la plus clivante et la plus incertaine de ces dernières années en Italie.
A midi, les votes de quelque 58 000 bureaux de votes, sur les 62 000 que compte le pays, avaient été comptabilisés. Les données officielles montrent que la coalition de centre-droite remporte un total cumulé de 36 à 37 % des voix, suivie par le parti antisystème "Mouvement 5 Etoiles" (M5S), qui en remporte environ 32 %.
La troisième place revient à la coalition de centre-gauche dirigée par le Parti démocrate (PD), qui contr?lait le précédent gouvernement, avec environ 23 % des voix.
Aucun des trois grandes formations en lice n'a remporté assez de voix pour obtenir une majorité parlementaire absolue, qui lui aurait permis de gouverner seule.
Le Secrétaire fédéral de la Ligue, qui a fait campagne sur une plateforme anti-immigration et eurosceptique, a déclaré que les Italiens avaient envoyé dimanche un message très clair. "Ce sont les Italiens qui décident pour l'Italie, et non pas Paris, Berlin ou Bruxelles, et encore moins les marchés financiers", a affirmé M. Salvini à la presse.
Il a confirmé que la Ligue resterait fidèle à ses idéaux politiques de centre-droite, et a exclu toute alliance possible avec le mouvement populiste M5S pour former un gouvernement de coalition.
"La Ligue a gagné avec une politique de centre-droite, et elle dirigera donc maintenant le centre-droite", a-t-il souligné.
Il a ajouté que son parti travaillerait à essayer de former un gouvernement "avec les forces qui sont favorables au programme du centre-droite".
Une fois que les résultats définitifs auront été annoncés, des négociations politiques seront nécessaires pour tenter de former une coalition majoritaire à la Chambre des députés et au Sénat. Ce processus, dans lequel le président italien Sergio Mattarella jouera le r?le de médiateur, pourrait prendre plusieurs semaines.