Dernière mise à jour à 08h34 le 28/02
Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergue? Lavrov a mis en garde contre les dangers d'une révision de l'accord sur le nucléaire iranien.
"Comme la France, nous estimons qu'il est nécessaire de mettre totalement en place le Plan d'action global conjoint (JCPOA) et qu'il serait extrêmement dangereux de rompre l'accord", a souligné M. Lavrov lors d'une conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec Jean-Yves Le Drian, ministre fran?ais des Affaires étrangères.
"Si le désir se fait sentir de discuter de certains points concernant l'Iran sous le même format qui a coordonné le JCPOA, ou sous un autre format, cela devrait être fait avec la participation obligatoire de l'Iran et en respectant le principe de consensus, non d'ultimatum", a insisté M. Lavrov.
L'Iran et six médiateurs internationaux, nommément la Russie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France et l'Allemagne, ont atteint en 2015 un accord historique sur la résolution du problème sensible de l'énergie nucléaire d'Iran.
D'après l'accord, l'Iran accepte de suspendre son programme d'armes nucléaires en échange d'une aide économique et de la levée des sanctions internationales.
Mais le président américain Donald Trump ne cesse d'accuser l'Iran de violer l'accord et a menacé de s'en retirer s'il n'était pas révisé.
Malgré l'accord sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis continuent d'imposer des sanctions à l'encontre de l'Iran, accusant le pays de développer un programme de missiles balistiques et d'enfreindre les droits de l'homme.
Lors de la conférence de presse de mardi, le chef de la diplomatie fran?aise a exprimé les inquiétudes de Paris concernant le programme de missiles iranien.
"Quant aux missiles balistiques, je parle de l'Iran, cette situation nous inquiète beaucoup. Je me rendrai d'ailleurs lundi à Téhéran", a-t-il fait savoir.
"Je vais être clair avec les autorités de Téhéran : c'est un traité et il doit être mis en place. Le risque existe et il est nécessaire de tout faire pour l'éviter", a souligné M. Le Drian.
Après la signature du JCPOA, l'Iran a effectué plusieurs essais de missiles balistiques, réitérant que son programme était purement défensif et que Téhéran ne discuterait avec personne des sujets liés à sa défense.