Dernière mise à jour à 08h54 le 22/09
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a salué jeudi les efforts de la communauté internationale ces derniers mois pour répondre aux menaces de famine au Soudan du Sud, en Somalie, au Nigéria et au Yémen, près de sept mois après son appel à l'action.
"Depuis lors, les bailleurs de fonds et les partenaires ont intensifié et pris des mesures. Sur les 4,9 milliards de dollars requis pour couvrir les opérations humanitaires d'urgence, 60% ont été re?us. Les agences humanitaires et leurs partenaires atteignent près de 30 millions de personnes chaque mois avec de la nourriture, des moyens de subsistance, de la santé, de l'eau, de l'assainissement et de l'aide nutritionnelle", a dit M. Guterres lors de cette réunion co-organisée par les Nations Unies et la Banque mondiale au siège de l'ONU à New York, en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) a été l'une des premières sources de financement, ce qui a permis de dégager près de 130 millions de dollars. "Jusqu'à présent, cette action coordonnée des gouvernements, des agences, des bailleurs de fonds et des organisations non gouvernementales a permis de tenir la famine à distance", a noté le secrétaire général, cité par un communiqué de l'ONU.
Mais, selon lui, la crise n'est pas terminée et il reste beaucoup plus à faire. "Dans chacun des quatre pays, les besoins des gens se sont intensifiés depuis février", a-t-il souligné.
Au Soudan du Sud, 6 millions de personnes souffrent actuellement d'insécurité alimentaire, soit d'un million de plus et plus de la moitié de la population.
En Somalie, 3,1 millions de personnes sont maintenant incapables de répondre à leurs besoins alimentaires quotidiens - une augmentation de 200.000 depuis l'appel à l'action.
Au Yémen, qui conna?t la plus grande crise humanitaire au monde, 17 millions de personnes sont actuellement en situation d'insécurité alimentaire, dont 6,8 millions sont proches de la famine.
Et dans le nord-est du Nigéria, environ 5,2 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire et ont besoin d'une aide d'urgence.
Le chef de l'ONU a souligné que ces quatre crises de la faim résultent toutes d'un conflit prolongé, d'un échec de l'application du droit international humanitaire et des droits de l'homme et de l'absence d'un accès humanitaire s?r et durable auprès des personnes qui ont besoin d'aide.