Le président fran?ais Emmanuel Macron a présenté mardi les grands axes de sa politique étrangère devant la Conférence des ambassadeurs à Paris, avec "la lutte contre le terrorisme islamiste" comme la "première" des priorités de la diplomatie fran?aise.

La sécurité des Fran?ais est la raison d'être de notre diplomatie. Cette exigence est viscérale et nous devons y répondre sans faiblir", a-t-il déclaré, ajoutant que "l'éradication du terrorisme passe aussi par l'assèchement de son financement".

Insistant sur la nécessité "d'obtenir la transparence sur toutes les forces de financement du terrorisme", M. Macron a en revanche clairement dit ne pas vouloir "choisir de camp" entre l'Arabie saoudite et l'Iran, puissances locales rivales. "Certains ont choisi, c'est une erreur. La force de notre diplomatie est de parler à tous", a-t-il dit, réaffirmant par ailleurs l'attachement de la France à l'accord nucléaire iranien.

Le chef de l'Etat fran?ais a longuement parlé de l'importance de l'Afrique pour la diplomatie fran?aise, continent de la francophonie, mais aussi celui de l'avenir.

"L'Afrique n'est pas seulement le continent des crises, c'est un continent d'avenir. Nous ne pouvons pas le laisser seul", a-t-il dit, précisant qu'il se rendrait prochainement à Ouagadougou au Burkina Faso "pour porter ce message" et que la France allait envoyer "un ambassadeur spécial sur le sujet de la crise au Sahel".

M. Macron s'est notamment dit favorable à la création d'un "axe intégré entre Afrique, Méditerranée, et Europe" pour la gestion de la crise migratoire. "Le Maghreb reste une priorité politique, économique et culturelle" pour la France, a-t-il également indiqué.

Emmanuel Macron a également évoqué plusieurs crises internationales, condamnant le récent tir de missile de la RPDC et soulignant la "solidarité" de la France avec le Japon. Il a déclaré que Paris était favorable à une politique "intransigeante" envers Pyongyang et que la France se tenait prête "à prendre toute nouvelle initiative" utile pour empêcher l'escalade et ramener Pyongyang à la table des négociations.

Le président fran?ais a également loué la "solidité" des relations bilatérales avec la Chine. "Je souhaite poursuivre ce travail de relations solides, qui s'inscrit dans une tradition historique, en temps qu'elle contribuera au maintien de la paix dans le monde et en ne laissant aucune ambigu?té planer sur ces équilibres et les valeurs qui les sous-tendent", a-t-il indiqué.

Evoquant le conflit ukrainien, M. Macron a indiqué que la France et l'Allemagne "continueront ensemble à demander le respect des accords de cessez-le-feu pris la semaine dernière dans le cadre du format dit de Normandie, alors que tant d'hommes meurent encore aujourd'hui dans le Donbass".