Le président américain Donald Trump a déclaré mardi que les Etats-Unis allaient probablement mettre fin à l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et a réaffirmé sa volonté de construire un mur le long de la frontière avec le Mexique.

"Personnellement, je ne pense pas que nous pouvons conclure un accord... Je pense que nous finirons probablement par mettre fin à l'ALENA à un moment donné", a indiqué M. Trump dans un discours face à ses partisans mardi soir lors du rassemblement "Make America Great Again" au palais des congrès de Phoenix.

M. Trump a confié qu'il avait des doutes sur la capacité des Etats-Unis à conclure un accord pour renégocier l'ALENA, un accord commercial trilatéral entré en vigueur le 1er janvier 1994 et ayant grandement bénéficié à l'économie de la région en éliminant presque toutes les barrières tarifaires entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

Dans son discours de mardi, M. Trump a également menacé de paralyser le gouvernement fédéral des Etats-Unis, si le Congrès ne lui présente pas un budget pour la prochaine année fiscale comprenant le financement d'un mur le long de la frontière sud.

M. Trump a promis de construire ce mur entre les Etats-Unis et le Mexique, le considérant "absolument nécessaire".

"Les démocrates obstructionnistes voudraient que nous ne le fassions pas, mais croyez-moi, même s'il faut paralyser notre gouvernement, nous construirons ce mur", a assuré M. Trump devant ses partisans.

Pendant près de la première moitié de son discours, le président a défendu sa réponse aux violences à Charlottesville, en Virginie, affirmant que les informations "malhonnêtes" des médias n'avaient pas couvert équitablement sa réponse à ces violences.

"Je condamne fermement les néonazis, les suprémacistes blancs et le KKK (Ku Klux Klan)", a insisté M. Trump.

Des milliers de partisans du président étaient venus assister au discours, qui a duré plus d'une heure. Des manifestants s'étaient également rassemblés à l'extérieur du palais des congrès de Phoenix. Après le discours, la police a essayé de disperser les manifestants avec du gaz lacrymogène.