Dernière mise à jour à 08h30 le 26/05
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a reconnu jeudi que le bloc régional est toujours en désaccord avec les Etats-Unis sur certains dossiers, notamment le climat, le commerce et la Russie.
"J'ai le sentiment que nous nous sommes mis d'accord sur de nombreux points. Tout d'abord, sur la lutte contre le terrorisme... Mais certains dossiers restent ouverts, comme le climat et le commerce", a expliqué M. Tusk aux médias après sa rencontre avec le président américain, Donald Trump, en visite à Bruxelles.
"Et je ne suis pas s?r à 100% que nous puissions dire aujourd'hui - nous étant M. Trump et moi-même - que nous partageons la même opinion concernant la Russie, bien que s'agissant du conflit en Ukraine, il semble que nous soyons sur la même longueur d'onde", a-t-il ajouté.
M. Tusk a déclaré avoir dit au président américain qu'ils devraient consolider "l'ensemble du monde libre autour de valeurs, et pas seulement autour d'intérêts". "Les valeurs et principes d'abord : c'est ce que nous, l'Europe et l'Amérique, devrions affirmer", a insisté M. Tusk.
M. Trump, pour la première fois en déplacement à l'étranger dans le cadre de ses fonctions présidentielles, a rencontré jeudi M. Tusk et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, tous deux critiques des remarques de M. Trump par le passé.
Jeudi, M. Trump et des dirigeants d'autres pays de l'OTAN se rencontreront pour la première fois afin de discuter de l'avenir de l'organisation, et d'essayer de réduire les écarts entre les contributions au budget de l'organisation.
La relation entre le président américain et l'Europe est complexe depuis le début de sa campagne, au cours de laquelle il a publiquement applaudi la campagne pro-Brexit avant et après le référendum, à l'issue duquel le Royaume-Uni a décidé de quitter l'Union européenne.
En janvier, une fois élu, il a inquiété de nombreux alliés européens en déclarant dans une interview que l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) était obsolète, mena?ant indirectement les alliés de quitter le pacte s'ils n'augmentaient pas leur participation aux dépenses en matière de défense.
Le premier voyage de Donald Trump à l'étranger en tant que président l'a déjà conduit en Arabie saoudite, en Isra?l, en Cisjordanie (territoires palestiniens) et au Vatican avant d'atterrir à Bruxelles. Sa dernière étape sera la Sicile (Italie), où il participera à un sommet du G7 à Taormine.