Les trois principaux partis de l'opposition sud-coréenne ont convenu vendredi de voter la prochaine semaine la motion de destitution de la présidente Park Geun-hye.

Les dirigeants du plus grand parti d'opposition Minjoo, ainsi que ceux du Parti du peuple et du Parti de la justice, se sont rencontrés pour discuter des moyens de laisser la présidente démissionner après que cette dernière a promis de respecter la décision du Parlement quelle qu'elle soit.

L'opposition a donc convenu de déposer ce vendredi la motion de destitution et de la voter le 9 décembre prochain.

La proposition de lancer une procédure de destitution a d'abord besoin d'être appuyée par la moitié des 300 députés de l'Assemblée nationale. Pour que Mme Park soit chassée du pouvoir, la motion de destitution doit être approuvée par les deux tiers des députés, avant que les neuf juges de la Cour constitutionnelle, réputée conservatrice, ne la valident ou non dans les 180 jours suivants.

Lors de son troisième discours à la nation depuis que l'affaire Choi a éclaté en octobre dernier, Mme Park a promis qu'elle démissionnerait de la présidence si les partis au pouvoir et d'opposition trouvaient un moyen de minimiser la confusion et le vide du pouvoir.

Après ce discours, la faction pro-Park au sein du parti Saenuri au pouvoir a tenté de bloquer les efforts visant à la destituer, ce que l'opposition a dénoncé. L'Assemblée compte 172 opposants et indépendants, ce qui signifie qu'au moins 28 élus du Saenuri doivent aussi appuyer la motion. Ils étaient jusqu'à une cinquantaine à se dire prêts il y a peu, mais ce chiffre aurait baissé depuis mardi, sans que l'on sache encore de combien.