Dernière mise à jour à 11h07 le 16/11
Dix jours après l'entrée en vigueur de l'accord de Paris sur le changement climatique, des dizaines de dirigeants du monde réunis à la Conférence des Nations Unies sur le climat à Marrakech (COP 22) ont affiché mardi leur ferme soutien à la mise en ?uvre de cet accord.
"Les pays ont fermement soutenu l'Accord parce qu'ils se rendent compte que leur propre intérêt national est mieux garanti par la poursuite du bien commun. Maintenant, nous devons traduire les mots en politiques et en actions efficaces", a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l'ouverture du segment de haut niveau de la COP 22, en présence du roi Mohammed VI du Maroc.
"Cela est essentiel pour protéger notre planète, protéger les plus vulnérables et susciter une prospérité partagée. Le développement à faibles émissions de gaz à effet de serre et la résilience climatique permettront d'atteindre tous les objectifs de développement durable", a ajouté M. Ban devant des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement.
Adopté par les 196 Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en décembre 2015 à Paris, l'accord appelle les Etats à lutter contre le changement climatique en visant une limitation de la hausse de la température mondiale bien en dessous de deux degrés Celsius, et à s'efforcer de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016, après un processus de ratification particulièrement rapide.
Le roi Mohammed VI du Maroc a estimé que le bilan de la COP 22 "sera décisif pour le devenir de la nouvelle génération des conférences des parties, qui devront se focaliser sur l'initiative et l'action".
"En effet, l'accord de Paris n'est pas une fin en soi. Les résultats de la Conférence de Marrakech sont, plut?t, un test réel pour mesurer la fiabilité des engagements que nous avons souscrits et la crédibilité des parties qui les ont annoncés", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU a déclaré que les Nations Unies aideront les pays à mettre en ?uvre l'accord et a appelé les pays développés à "honorer leur engagement de mobiliser un financement climatique, soit 100 milliards de dollars d'ici 2020 pour aider les pays en développement à atténuer et à s'adapter à la vulnérabilité climatique".
Actuellement, 109 pays ont adhéré à l'accord de Paris et Ban Ki-moon a exhorté "tous les autres à ratifier dès que possible" l'accord. Il a également demandé avec insistance à tous les pays d'augmenter le niveau d'ambition de leurs plans climatiques nationaux au cours des deux prochaines années et il a appelé d'autres secteurs de la société à accélérer leurs efforts climatiques.