Des centaines de milliers de Sud-Coréens étaient attendus ce samedi soir dans les rues de Séoul pour réclamer la démission de leur présidente, Park Geun-hye, empêtrée dans un scandale impliquant sa confidente et d'anciens conseillers.

Les organisateurs disent attendre un million de personnes.

A la mi-journée, les habitants ont participé à des rassemblements distincts organisés sur deux places de la ville, avant de converger vers la principale manifestation prévue à 16h heure locale. Le cortège devrait ensuite passer non loin de la Maison Bleue, le siège de la présidence sud-coréenne.

Le premier rassemblement sur la place Gwanghwamun s'est tenu à l'appel d'une coalition de quelque 1.500 associations, tandis que le second s'est tenu non loin de là, devant la mairie de Séoul, à l'appel de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU).

Ces cortèges anti-Park devraient grossir avec le renfort de syndicalistes, d'étudiants, d'agriculteurs, d'handicapés, de jeunes, de populations urbaines pauvres qui ont eux aussi d'abord organisé des événements séparés. La quasi-totalité des trains pour Séoul ont été vendus et il était difficile d'affréter des autocars sachant qu'au moins 100.000 personnes ont choisi de gagner la capitale par ce moyen.

La police a estimé qu'entre 160.000 et 170.000 personnes défileraient samedi à Séoul, soit presque quatre fois plus qu'il y a une semaine. Si ce chiffre se confirmait, ce serait le plus important depuis 1988 quand 80.000 personnes avaient manifesté contre la décision du président Lee Myung-bak de lever un embargo sur le boeuf américain.