Dernière mise à jour à 08h16 le 29/08
Au moins vingt civils ont été tués dimanche dans des bombardements turcs sur une ville contr?lée par des groupes kurdes dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les raids aériens et les tirs d'artillerie turcs ont visé Bir Koussa, un faubourg de Jarablous situé dans le nord de la Syrie près de la frontière turque, selon l'OSDH.
Les bombardements ont visiblement visé le Conseil militaire de Jarablous, un organe local de la coalition kurdo-arabe des Forces démocratiques syriennes (FDS). Les FDS avaient affronté la veille les forces turques et leurs supplétifs à Amarneh, au sud de Jarablous, détruisant trois chars turcs.
Les forces spéciales turques ainsi que les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) soutenus par Ankara avaient traversé mercredi dernier la frontière turco-syrienne pour aller chasser l'Etat islamique (EI) de Jarablous.
Cette opération, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", a constitué la première intervention militaire directe de l'armée turque en Syrie, pays tourmenté par la guerre civile depuis plus de cinq ans.
Des observateurs se disent convaincus que la lutte contre l'EI ne constitue pas la priorité d'Ankara, expliquant que la Turquie a surtout peur de l'avancée des forces kurdes vers Jarablous, dont elles avaient annoncé qu'elle serait leur prochaine cible.
Face aux victoires des FDS face à l'EI dans le nord de la Syrie, la Turquie, qui compte plus de 20 millions de Kurdes dans le sud-est de son territoire, redoute par dessus tout une extension de l'influence kurde au delà ses frontières, ce qui ferait peser une menace sur son intégrité territoriale.