Dernière mise à jour à 08h27 le 21/06
(Xinhua/Zhang Liyun) |
Lundi, au cours d'une visite officielle à Lisbonne, le président du Conseil européen Donald Tusk a mis en garde les citoyens britanniques contre l'impact d'un Brexit sur l'Union européenne (UE), et les appelés à voter en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE.
Ce n'est pas seulement l'Europe, mais toute la communauté occidentale qui s'affaiblirait si le Royaume-Uni quittait l'UE, a-t-il déclaré.
"La plus grande menace, en fait, c'est que nous ne connaissons pas les conséquences potentielles d'un Brexit. Mais je suis certain que cela aurait des conséquences politiques et géopolitiques tout à fait imprévisibles. Et quand il se passe quelque chose de massif et d'imprévisible en politique, cela représente toujours un grand danger. C'est là un fait, et non une théorie", a-t-il averti.
Interrogé sur sa principale crainte en cas de Brexit, il a répondu en ces termes : "Ma plus grande crainte, c'est que cela pourrait encourager les autres eurosceptiques à quitter à leur tour l'UE. Cela pourrait être le premier pas vers une désintégration".
Cet appel survient quelques jours à peine avant le référendum britannique qui doit décider du maintien ou de la sortie du Royaume-Uni de l'UE.
Le Premier ministre portugais Antonio Costa a lui aussi souligné les risques d'un éventuel Brexit.
Les progrès du Portugal et les sanctions qu'il pourrait encourir pour avoir échoué à atteindre ses objectifs en terme de déficit ont été une autre des questions discutées par les deux hommes.
"Je suis heureux de voir que le Portugal a parcouru beaucoup de chemin depuis la crise financière. Et je veux être clair : le Portugal est sur la bonne voie, je n'en ai aucun doute", a déclaré M. Tusk.
"Même si nous n'avons pas rempli nos objectifs l'an dernier, nous sommes cette année sur une trajectoire positive, comme le confirment les chiffres de nos dépenses et de nos revenus. J'espère que cela pourra convaincre l'UE de ne pas appliquer de sanctions à notre encontre", a pour sa part déclaré M. Costa.
Pour ce qui est de la crise des réfugiés, le Premier ministre portugais a souligné qu'une "réponse commune" de toute l'UE était nécessaire, et a indiqué que les citoyens de l'Europe devaient se montrer confiants face au terrorisme, aux menaces extérieures et aux défis économiques qui les attendent. M. Tusk a de fait remercié le Portugal pour son r?le actif dans la crise des réfugiés, et a souligné qu'il s'agissait d'un véritable exemple à suivre dans ce domaine.