Dernière mise à jour à 16h12 le 20/06
A Tianjin, ville d'environ 15 millions d'habitants à 120 kilomètres de Beijing, la multinationale fran?aise Veolia exploite deux centres de traitement des déchets dangereux parmi les plus modernes de Chine.
Aujourd'hui, ces deux installations ont fini de dépolluer là où, l'été dernier, une série de gigantesques explosions dans un entrep?t chimique de la ville ayant fait 165 morts. ? Nous sommes intervenus au matin du 14 ao?t 2015. Nous avons transporté d'urgence l'eau chargée en cyanure de sodium. Notre personnel a d? se relayer toutes les vingt minutes, car au-delà, c'était trop dangereux ?, a raconté Cai Ling, la directrice. Près d'un an plus tard, 90% de la dépollution est achevée.
Pour le spécialiste de l'environnement, qui distribue déjà de l'eau potable à 44 millions de Chinois, le traitement des produits toxiques émis par les industriels de la deuxième économie mondiale est un métier ? très lucratif ?, selon les propres mots d'Antoine Frérot, le PDG du groupe tricolore. L'entreprise détient actuellement 8% des parts de marché sur ce secteur, mais l'ambition est de monter à 25% à l'horizon 2020.
? Dans les déchets toxiques, la Chine est en train de rattraper son retard. Notre principal concurrent étranger dans ce domaine est un autre groupe fran?ais, Suez Environnement. Le reste, ce sont des sociétés chinoises qui dépendent de consortiums municipaux ?, a affirmé cet ingénieur polytechnicien de 58 ans, aux commandes du groupe depuis fin 2010.
Veolia est en train de construire, ailleurs dans le pays, quatre autres installations similaires, en plus des deux centres existants de Tianjin qui fonctionnent en joint venture avec des partenaires chinois.